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L'enquête sur les tueurs du Brabant a-t-elle été manipulée ? "Il y a encore beaucoup de personnes qui ont peur"

Pourquoi l'enquête sur les tueurs du Brabant prend-t-elle autant de temps ? A-t-on voulu "cacher" la vérité et "protéger" certaines personnalités politiques qui auraient pu y être mêlées ? C'était l'un des débats ce midi de l'émission "C'est pas tous les jours dimanche".

L’enquête sur les Tueurs du Brabant a-t-elle été manipulée ? La question fait encore rage 32 ans après les faits. Des déclarations comme celles de Jef Vermassen, le ténor du barreau flamand, qui revient sur l’éviction de Freddy Troch, juge d’instruction de Termonde au moment des faits, sème le doute.

"Freddy était trop proche de la vérité, c’était le gros problème. Il me l’avait dit peu avant son dessaisissement. Le plus gros arrive car je dois m’attaquer à des gens connus", a confié l’avocat.


"Il y a encore beaucoup de personnes qui ont peur"

De ce fait, la justice a-t-elle entravé l’enquête volontairement ? A-t-elle également mis la pression sur les témoins-clé ? Marc Van Damme qui avait dénoncé le "Géant" de la bande de tueurs en 1998 en est sûr, et il dit ne pas avoir été le seul à avoir été intimidé. "Aujourd’hui, il y a encore beaucoup de personnes qui ont peur et qui n’osent pas s’exprimer. Je reçois régulièrement des coups de fil: ‘Ne dis pas que c’est moi’. Donc, il y a encore beaucoup de personnes qui ont peur", assure l’ami de Christiaan Bonkoffsky.


"L’ADN c’est maximum quelques jours dans l’eau"

Du côté des enquêteurs également, la piste d’une manipulation n’est plus du tout un sujet tabou. Et des éléments qui sont aujourd’hui avérés, comme les différentes pièces retrouvées dans le canal de Ronquières en 1986, étayent cette piste.

"On a tenté de faire croire manifestement aux enquêteurs que ces pièces se trouvaient depuis plus d’un an dans l’eau. Mais on retire de l’eau des gilets pare-balles dont un sur lequel on trouve une tarce ADN à l’analyse et les experts sont formels pour dire que l’ADN c’est maximum quelques jours dans l’eau", assure Ignacio de la Sierna, procureur général de Mons.

La raison de ces manipulations reste floue. Mais cette question reste plus que jamais centrale si l’on veut un jour élucider définitivement cette affaire.

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