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Le jeune Afghan à l'origine de la condamnation de l'Etat placé en centre fermé: la Belgique veut le renvoyer en Allemagne

Le jeune candidat réfugié afghan à l'origine de la condamnation des autorités belges par la cour du travail de Bruxelles pour défaut d'accueil a été placé en centre fermé, sur décision mercredi soir de l'Office des étrangers, a indiqué le secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration Theo Francken. L'objectif est de le renvoyer en Allemagne.

La cour du travail de Bruxelles a condamné les autorités belges pour défaut d'accueil d'un candidat réfugié. Concrètement, la décision de justice, rendue ce mardi, revient à contraindre le gouvernement belge à offrir un toit à tous les candidats à l'asile, avant même qu'ils n'aient été reçus par l'Office des étrangers. Faute de quoi, estime la cour, la Belgique contrevient à la législation européenne et au Traité européen des droits de l'homme, qui interdit les traitements inhumains et la torture.

Le dossier précis est celui d'un jeune Afghan, arrivé en Belgique à la fin du mois de novembre. Celui-ci s'était présenté à l'Office des étrangers mais n'avait pas pu être reçu, vu l'affluence. Il s'était alors vu remettre une convocation pour le 17 décembre. Ce document devait lui permettre d'obtenir une place dans le "pré-accueil" mis en place au WTC3 par le gouvernement fédéral. Or, selon son avocat, il n'a pu obtenir de lit, le bâtiment étant bondé, et il n'a dès lors eu d'autre recours que de dormir dans la rue. Il a alors introduit un recours devant le tribunal du travail de Bruxelles. Le tribunal, puis la Cour du travail, lui ont donné raison et condamnent donc l'Etat belge à une astreinte de 125 euros par jour aussi longtemps que Fedasil ne lui procure pas un toit.


Le candidat réfugié placé en centre fermé: il n'était pas mineur!

D'après nos confrères de La Libre, le candidat réfugié Afghan a été enregistré à l'Office des étrangers suite à la condamnation. Il s'est alors avéré qu'il était majeur, et non mineur comme il le prétendait. D'après le cabinet de Theo Francken, ses empreintes digitales ont été enregistrées en Allemagne, où il avait passé du temps dans des centres d'accueil. "Les données ont été jugées suffisantes par l'Office des étrangers pour demander une réadmission vers l'Allemagne", explique-t-on du côté du secrétaire d'Etat à l'Alise et la Migration. Le candidat réfugié a également voyagé dans plusieurs pays européens, ce qui a poussé l'Office des étrangers à le placer en centre fermé.

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