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La femme du pompiste inculpé pour le meurtre d'un braqueur réagit: "C'est le monde à l'envers!"

La vie d'un gérant d'une station-service de Comblain-au-Pont et de sa famille a basculé dans la nuit de mercredi à jeudi. Cinq malfrats ont tenté de braquer le commerce. Dominique, le pompiste, a sorti son arme et a tiré en direction de leur véhicule. Il affirme avoir tiré pour immobiliser la voiture, mais ses tirs ont atteint un gangster, qui a succombé à ses blessures. Le parquet a inculpé Dominique pour meurtre. Sa femme, Frédérique, réagit ce jeudi soir auprès de RTL.

Tout s'est passé en moins de deux minutes, selon Frédérique, la femme du pompiste, dans la nuit de mercredi à jeudi. Cinq individus ont tenté de braquer la station-service qu'elle tient avec son mari à Comblain-au-Pont. Le gérant a utilisé son arme et a mis en fuite les malfrats. L'un d'eux a été touché par un tir, et a finalement succombé à ses blessures. Son corps a été déposé par ses complices devant le domicile d'un médecin de la région.

Ce jeudi soir, le parquet a décidé d'inculper Dominique, le pompiste, pour meurtre. "C'est le monde à l'envers. C'est lui qui a eu cinq types quasiment sur lui. Il aurait pu… il avait ce qui lui fallait pour les tuer tous les cinq derrière le comptoir. Mais il a réfléchi dans la minute cinquante que ça a duré, il a pris la bonne décision. Il n'a tiré sur personne pour les tuer, il a juste voulu neutraliser le véhicule, parce que la police allait arriver. Pour qu'au moins cette fois-ci ils tombent sur les malfrats. Ce n'est que ça!", réagit Frédérique, la femme du gérant, auprès de nos reporters Samuel Ledoux et Julien Raway.

Frédérique a également décrit son mari. "C'est quelqu'un de très posé, de très réfléchi. Mais il faut tenir aussi qu'il s'est retrouvé à cinq centimètres avec cinq malfrats sur lui!", explique-t-elle.

Frédérique a pu parler très brièvement à son mari, placé en détention. "Dans notre conversation qui a duré une minute, il a dit: 'Je ne voulais tuer personne. Je voulais juste immobiliser le véhicule [...] Je n'avais pas à faire ça. Ça va très très vite, il faut être dans le cas, je vais assumer'. Mais il y a la famille derrière...", confie Frédérique.


Des signes de soutien envers la famille

D'après la dame, le gérant devrait rester à Huy au minimum jusqu'à mardi. La famille attend pour l'instant des nouvelles de leur avocat. Toujours sous le choc, Frédérique dit avoir reçu le soutien de nombreuses personnes. "Nous sommes connus, et lui surtout, depuis de nombreuses années. C'est une personne qui est fortement appréciée. Il y a un comité de soutien par la clientèle, par des gens qu'on n'espérait même pas. On a beaucoup de soutien. Ça montre bien que c'est quelqu'un qui est apprécié et qui est sain d'esprit", indique la dame.


Le couple a déjà subi plusieurs vols par le passé

La femme du pompiste dit ne pas comprendre la justice, et évoque les méfaits déjà commis à l'encontre du couple par le passé. "En Belgique, il y a longtemps que je ne la comprends plus (la justice). Je ne cherche plus à comprendre. Parce qu'il ne souhaitait pas ça. Derrière cet individu, comme je l'ai dit à la balistique, il y a peut-être une famille. Mais c'est deux familles ici, il y a des enfants ici aussi. Il faut encadrer. On essaie de rester fort pour le soutien. Mais je ne comprends pas. Ce n'est pas la première fois. On a déjà eu des vols, même de carburant. Les identités sont requises puisque tout est enregistré et filmé, tous les renseignements… mais la justice, qu'est-ce qu'elle propose? Une médiation avec le cambrioleur, comme s'il allait se déplacer et venir s'excuser. Mais je ne parle même pas d'indemnisation. C'est notre gagne-pain aussi! Et il y a des dégâts".

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