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Le chaton Lee est rentré au Pérou

Le chaton Lee est rentré au Pérou, son pays natal, après une réunion entre l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) et l'ambassadeur du Pérou en Belgique, indique lundi l'Afsca.

Le chaton Lee est rentré au Pérou, son pays natal, après une réunion "constructive" entre l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) et l'ambassadeur du Pérou en Belgique, a indiqué lundi l'Afsca. La propriétaire de l'animal recevra une amende pour avoir amené illégalement le félin sur le territoire belge, tandis que la mise sur pied de centres de quarantaine agréés est étudiée pour éviter qu'un cas similaire ne se représente à l'avenir.

Selena Ali, une étudiante de 23 ans de Stabroek, avait ramené du Pérou, en pleine crise du coronavirus début avril, le chaton dans un vol qui la rapatriait vers la Belgique, sans autorisation de l'Afsca. Or, le Pérou est un pays considéré à haut risque pour la rage. L'animal a été vacciné contre cette maladie mais n'a pas passé suffisamment de temps en quarantaine. Aucun centre n'étant agréé en Belgique pour recevoir le félidé afin qu'il termine sa quarantaine, l'Afsca avait demandé fin avril qu'il soit euthanasié, car il n'était pas exclu que l'animal soit porteur du virus. Selena Ali s'y était opposée et n'avait pas rendu le chaton.

"Une issue extrêmement positive"

Après une saga impliquant les autorités fédérales, la justice belge et l'ambassade péruvienne, un accord a finalement été trouvé pour permettre à Lee de terminer sa quarantaine au Pérou, et donc d'échapper à l'euthanasie. "Cette issue est extrêmement positive. Pour l'animal, d'abord (...), qui n'avait pas à être victime de l'attitude irresponsable de sa propriétaire d'adoption. Cette dernière se verra d'ailleurs infliger une amende pour avoir ramené en toute illégalité un animal provenant d'une région où la rage, une maladie potentiellement mortelle pour l'homme, est endémique", a précisé le ministre Denis Ducarme, en charge de la tutelle de l'Afsca.

Ce dernier précise en outre que l'agence fédérale étudie actuellement plusieurs pistes pour doter la Belgique de centres de quarantaine agréés, où un animal potentiellement infecté pourrait rester en observation le temps nécessaire pour écarter tout risque de contamination. De son côté, l'Afsca attire une nouvelle fois l'attention sur les risques liés à l'importation illégale d'animaux, notamment en provenance de pays où la rage est encore présente.

La décision d'euthanasier reste parfois nécessaire

La décision d'euthanasier reste nécessaire lorsqu'il n'existe pas d'alternative pour un animal qui pourrait présenter un risque pour la santé humaine et animale, souligne-t-elle. "C'est une question de santé publique", pointe Herman Diricks, administrateur délégué de l'Afsca. Selon l'association de défense des animaux Gaia, qui plaidait contre l'euthanasie de Lee, le chaton séjournera dans une famille d'accueil au Pérou, le temps de terminer sa quarantaine.

Selena Ali a déjà fait part sur Facebook de son intention de ramener l'animal en Belgique le 1er août. L'Afsca n'a toutefois pas confirmé cette date. "Une nouvelle demande doit être introduite et nous examinerons si tous les documents sont conformes", a indiqué une porte-parole de l'agence.

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