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Le CPAS de Mouscron victime d'un piratage informatique: "Les PC sont devenus inutilisables, toutes les données sont cryptées"

Le CPAS de Mouscron a été victime d'un piratage informatique. Les ordinateurs sont inaccessibles et les données personnelles de tous les bénéficiaires sont bloquées. Au total, cela concerne 1.500 personnes, y compris les résidents des maisons de repos.

Le service informatique est mobilisé depuis hier matin. Face aux techniciens, des ordinateurs cryptés pour la plupart, avec des informations devenues illisibles. "Ce PC est devenu inutilisable, les données sont cryptés, plus moyen de voir quoi que ce soit", constate un informaticien de la ville de Mouscron.

En renfort, le CPAS a reçu le soutien du service informatique de la Ville. Les 150 ordinateurs sont scannés, vérifiés, et on tente de décrypter les données. "On a confié les serveurs à nos partenaires informatiques qui sont en train de restaurer les serveurs et de tenter de récupérer les données", explique Gautier Mestdag, directeur général du CPAS. À propos d'une éventuelle demande de rançon, le directeur explique qu'un contact leur a été donné, mais que les autorités lui ont déconseillé d'y répondre.

Parmi les retombées pour un CPAS privé de sa capacité informatique : la gestion des 1.500 bénéficiaires qui profitent du revenu d'intégration ou d'autres subsides. 

Un retour aux anciennes méthodes

Dans les bureaux, heureusement, il reste des dossiers dans les armoires : ils sont indispensables à un travail inédit. "Le but est de rechercher les données de base, que l'on peut retrouver sur les papiers et de faire un travail de recherche pour pouvoir réencoder les personnes et arriver à faire une connexion entre le compte bancaire et ces personnes", explique Sylvie Van Opstal, chargée de la communication du CPAS de Mouscron. 

Autre priorité pour les 400 résidents de maison de repos : la paralysie informatique aurait pu perturber les commandes de nourriture notamment. Il a fallu s'organiser dans l'urgence. "Toutes les équipes du service finance sont en train de contacter les fournisseurs pour les prévenir des nouvelles commandes à venir". 

Et pour les médicaments aussi, pas question de rater la distribution de quelques heures. "On a dû recourir aux anciennes méthodes : on a téléphoné à la pharmacie qui, elle, garde les prescriptions et qui peut nous dire de quoi à besoin chaque résident", conclut Sylvie Van Opstal.

Le travail des informaticiens va se poursuivre dans les prochaines heures et la police fédérale a ouvert une enquête.

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