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Le gang des Napolitains sévissait en Belgique: des commandos très organisés braquaient bijouteries, pharmacies, librairies et pompes à essence

Le procès du gang des Napolitains a débuté aujourd’hui à Charleroi. Quatre Italiens sont poursuivis pour douze vols et braquages avec violence commis entre 2012 et 2016. Ces hommes venaient spécialement d’Italie pour commettre ces délits. Leurs cibles : des petits commerces et des bijouteries. Aurélie Henneton et François-Xavier Van Leeuw ont rencontré une victime de ces braquages et les avocats des prévenus.

A Péruwelz, Thuin ou encore Liège, les bijouteries étaient la cible de prédilection du gang des Napolitains. Leurs butins pouvaient s'élever jusqu’à 30.000 euros. Pour les casses plus modestes, la bande se tournait vers les petits commerces. Comme une pharmacie de Binche, où ils ont volé pour quelques centaines d’euros. La gérante les avait repérés via la vidéosurveillance et a échappé aux violences. "J’ai vu arriver deux hommes, déjà deux hommes en même temps qui sont habillés en noir, on ne voit pas bien le visage, et qui se précipitent. Je me suis dit : 'Là, je me fais braquer'. Ce qu’on nous a pris ici dans les petits commerces comme des librairies, des pompes à essence, c’est de l’argent de poche", a expliqué Nadine Dumont au micro d’Aurélie Henneton pour le RTLinfo 19H.


Des commandos très organisés

Les malfrats italiens venaient de la région de Naples pour braquer. Pour le ministère public, il s’agit de tourisme criminel. Le commando, très organisé, a aussi agi en Espagne. "Le ministère public parle véritablement de commandos, de descentes avec une forme d’organisation, une rotation dans les effectifs. Il y a des choses évidemment qui sont contestées à la défense, notamment par rapport à la répartition des rôles etc", a détaillé Fabian Lauvaux, avocat d’un des détenus, face à la caméra de François-Xavier Van Leeuw.


Reconnus grâce à la photo d'un mandat d'arrêt

C’est la photo d’un mandat d’arrêt d’un des voleurs, reconnue par des enquêteurs belges, qui a permis de relier les douze faits entre eux. "Il a fait un mauvais choix et ça, il le reconnaît et ce n’est aujourd’hui plus du tout ce qu’il veut. Il veut être totalement réinséré dans la société. C’est pour ça qu’il travaille maintenant. Mais à l’époque, il a fait le mauvais choix et il l’a immédiatement regretté", a avancé Julien Charles, avocat d’un des prévenus.

Les prévenus sont jeunes, la trentaine, mais certains ont un casier judiciaire fourni. Douze braquages, trois séquestrations, les faits sont graves. Des peines de 4 à 15 ans de prison ont été requises, en fonction de l’implication de chaque voleur. 

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