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Le ministère public accuse un homme d'avoir trahi la justice alors qu'il avait été condamné à une peine de travail: "Un camouflet"

Le ministère public a demandé vendredi, devant la cour d'appel du Hainaut, de réformer un jugement rendu en juin 2018 par le tribunal correctionnel de Charleroi. Celui-ci avait octroyé une peine de travail à deux hommes coupables d'avoir commis un vol avec violence au sein de l'École Condorcet de Marcinelle, en avril 2017. Plus de quatre ans de prison ont été requis contre A. V., déjà lourdement condamné.

Cette peine de travail est un camouflet

Le 26 avril 2017, deux agents de sécurité ont interpellé deux hommes qui étaient en train de commettre un vol dans l'aile C du bâtiment. Les deux hommes se sont débattus et ont fui en courant, abandonnant la voiture qu'ils avaient volée plus tôt. M. C. a été interpellé par la police. Quant à son complice, il a pris la fuite en abandonnant une basket. Quatre profils ADN ont été retrouvés dans cette chaussure, dont celui de A. V., condamné d'une peine de huit ans de prison en juillet 2010 pour des tiger-kidnappings en bande.

Il a été libéré sous conditions en septembre 2014. Le 15 décembre 2015, la cour d'appel lui avait fait confiance en lui infligeant une peine de travail de 600 heures. "Il l'a exécutée en mars 2017 et, au même moment, il vendait de la cocaïne. Un mois plus tard, il commettait le vol. C'est une trahison manifeste de la confiance placée en lui. Cette peine de travail est un camouflet", a commenté l'avocat général qui a requis trois ans et 18 mois de prison. A. V. conteste avoir participé à ce vol. Il dit avoir prêté des baskets à M. C., lequel confirme. L'acquittement a été plaidé. L'arrêt sera prononcé le 28 mars.

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