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Deux ouvriers sont décédés mercredi après l'explosion d'un obus au cours de travaux d'excavation à Ypres, ont fait savoir le bourgmestre Jan Durnez et le service presse de la Défense. Un autre ouvrier est dans un état critique. Aucune des deux victimes n'est belge, selon le parquet d'Ypres. L'un est Turc et l'autre Bulgare... ce qui les empêche de bénéficier d'un fonds spécial de dédommagement auquel ils auraient eu droit s'ils avaient été belges.
L'accident s'est produit dans le cadre de travaux de construction dans un zoning industriel. Aux environs de 13 heures, les ouvriers ont percuté un obus qui a explosé. Un des travailleurs, un ressortissant turc domicilié en Belgique, est décédé sur place des suites de ses blessures Un second ouvrier, de nationalité bulgare est lui décédé à l'hôpital. Il n'était pas inscrit en Belgique. Deux autres ressortissants turcs ont été blessés lors de l'explosion. L'un d'eux est toujours dans un état critique. L'autre ouvrier ne souffre que de blessures légères.
Simple accident de travail et pas de dédommagement comme pour les Belges
Il existe un fonds qui dédommage financièrement les victimes de munitions de la Première Guerre mondiale. Le parquet de Ypres indique cependant que les quatres victimes concernées par l'accident n'entrent pas en considération étant donné qu'elles ne sont pas de nationalité belge. Les victimes travaillent pour le compte de Chapewerken Badas, une entreprise de Kemzeke active dans les travaux de chape et d'isolation. Le parquet de Ypres a par ailleurs indiqué que l'explosion sera considérée comme un accident de travail.
Beaucoup de munitions encore enfouies dans la région
Au début du mois, un grand nombre de munitions a été découvert à la limite des communes de Passendale et de Moorslede. Le Service d'enlèvement et de destruction d'engins explosifs (SEDEE) nettoie actuellement la zone. Des centaines, voire des milliers d'engins explosifs seraient encore enfouis dans cette partie de la province de Flandre occidentale.
