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Les bourreaux présumés de Valentin restent en prison: ils ont filmé la scène de torture et l'ont diffusée sur internet

Les bourreaux présumés de Valentin restent privés de liberté. C’est la décision de la chambre du conseil de Huy après la comparution des 5 jeunes. Ceux-ci sont soupçonnés d'avoir torturé puis tué cet adolescent déficient mental en le jetant dans la Meuse. L'un d'eux, mineur d’âge, est placé en IPPJ. Les 4 autres sont inculpés de meurtre. Le point sur cette sordide affaire avec Samuel Ledoux et David Muller.

La chambre du conseil de Huy a prolongé vendredi après-midi pour un mois le mandat d'arrêt à l'encontre des quatre inculpés du meurtre de Valentin Vermeesch que ce dernier considérait comme ses amis. La décision de la chambre du conseil ne faisait pas de doute, aucun des avocats de la défense n'ayant demandé la remise en liberté de son client. "La chambre du conseil ne se prononce pas sur le fond, elle a confirmé les mandats d'arrêt tels qu'ils ont été libellés", a indiqué le procureur du Roi division Huy, Madame Brigitte Leroy.


Dorian a dénoncé les faits

Trois des auteurs sont donc inculpés de meurtre et torture alors que Dorian qui a dénoncé les faits n'avait pas évoqué la torture et n'avait donc pas été inculpé de cette prévention. "Mais il y a de fortes chances que son inculpation soit requalifiée en meurtre et tortures comme les autres prévenus", a précisé maître Toller, avocat d'Alexandre. Ces quatre jeunes majeurs ainsi qu'un mineur d'âge placé en IPPJ (Institution Publique pour la Protection de la Jeunesse) ont torturé le jeune Valentin avant de le jeter vivant et menotté dans la Meuse à Huy. 


"C’est peut-être le dossier le plus compliqué, le plus dur à lire depuis les débuts au barreau"

La justice tente toujours de comprendre ce qu’il s’est passé dans la nuit du 26 au 27 mars. Durant trois heures, Valentin, 18 ans, a été torturé, brûlé sur plusieurs parties du corps, lapidé à coups de pierre avant d’être jeté, attaché, dans la Meuse. "Ils ont une vraie prise de conscience. Evidemment c’est quelque chose d’énorme ce qu’ils ont fait, extrêmement horrible", "C’est peut-être le dossier le plus compliqué, le plus dur à lire depuis les débuts au barreau. C’est quelque chose qui est extrêmement compliqué et qui a peut-être été causé par des jeunes lambda", ont commenté Me Toller et Me Croisier, les avocats d’Alexandre H., l’un des auteurs.


Qui était le leader

Aucun des cinq inculpés n’est connu de la justice et l’un d’entre eux est toujours mineur. L’enquête s’annonce longue et difficile, elle devrait durer plusieurs semaines. Des expertises psychologiques vont être demandées pour tenter de comprendre pourquoi des jeunes ont basculé un soir dans une cruauté sans limite. "Il faut qu’on comprenne comment des jeunes gens sans histoire, sans antécédent, en arrivent là où ils sont. Je pense que c’est important pour eux, c’est important pour la famille de la victime", a fait remarquer Me Rodeyns, l'avocat de Dorian. "On ne sait pas définir le rôle de chacun, dire qui est un leader ou une leader, c’est pas possible. Il y a vraiment un effet de groupe dans l’ensemble et il faut comprendre cette dynamique tout particulière. Et pour ça, il va falloir l’appui, en mon sens, d’experts psychiatriques et psychologiques", a ajouté Me Toller.

L’influence des réseaux sociaux devra également être abordée dans le dossier. La scène de torture a en effet été filmée puis diffusée sur internet.

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