Accueil Actu

Procès Valentin: l'avocate de Dorian Daniels s'adresse directement à son client, "Je te le dis, je suis très fière"

C'est aujourd'hui à 9 heures qu'ont débuté les débats sur les peines devant les assises de Liège. Les 5 jeunes risquent la perpétuité, sauf Kilian Wilmet qui était mineur au moment des faits. Deux d'entre eux risquent plus gros étant donné leur rôle actif dans l'assassinat de Valentin.

Les plaidoiries se sont terminées aux alentours de 18h. Les dernières plaidoiries sur la peine, par les avocats de Killian Wilmet, sont prévues mardi matin, avant de laisser une dernière fois la parole aux accusés avant les délibérations. 

Voici ci-dessous le déroulé de la journée, alimenté par notre journaliste sur place Antoine Schuurwegen et des dépêches.


18h07 - La défense de Loïck Masson sollicite une peine inférieure à 30 ans de prison

Maitres Nathan Mallants et Arnaud Jaminon, avocats de Loïck Masson (23 ans), ont plaidé lundi après-midi devant la cour d'assises de Liège pour une peine sous les 30 ans de prison, "pour qu'il puisse demander plus vite l'accès à un régime de faveur". Quant à l'avocat général, il a requis en matinée une peine qui ne soit pas inférieure à 30 ans de prison.

S'il a été reconnu coupable par la cour d'assises de Liège de l'assassinat de Valentin Vermeesch, le chef d'accusation de viol n'a pas été retenu contre Loïck Masson, contrairement aux quatre autres accusés, a insisté Me Mallants. "Vous devrez en tenir compte" au moment d'établir la peine, a-t-il dit aux jurés.

Ses avocats ont également rappelé la violence subie de son père étant enfant, ainsi que les qualificatifs utilisés par plusieurs témoins de moralité: "serviable, aimable, gentil, compatissant". Loïck Masson était "rejeté par tout le monde", a encore plaidé Me Mallants. Alors qu'il a "gagné le droit de vivre" après avoir surmonté un cancer à l'âge de 18 ans, "il ne sait pas quoi en faire" et il y a en lui un forte capacité "d'autodépréciation". "Je ne vois pas comment on peut lui reprocher de s'inventer sur Facebook une vie dans laquelle il se passe quelque chose, dès lors qu'on lui refuse de vivre la sienne".

L'accusé est "prisonnier de son enfance, de son handicap et de son isolement social". Le soir des faits, Loïck Masson est resté jusqu'au bout. "Pour la première fois, il est accepté dans un groupe sans en être le bouc émissaire. Il a trouvé sa place. Mais dans quel groupe: trois psychopathes, deux diagnostiqués comme tel et un qui agit comme effet miroir! C'est là tout le cynisme de cette situation, c'est que c'est dans pareilles circonstances".

Pour Me Jaminon, le jury doit effectivement tenir compte de circonstances atténuantes, dont le fait qu'il admet sa vulnérabilité. "Et contrairement à ce que dit l'avocat général, je ne crois pas qu'il en joue. Loïck a objectivement un retard mental, il touche des allocations. Cela le place dans une position différente des autres". L'avocat a également rappelé que l'accusé avait été déclaré coupable "par abstention", et qu'il faudrait également en tenir compte. De plus, Loïck Masson ne présente selon ses conseils par de risque de récidive. "Il joue les caïds sur internet mais sa personnalité n'est pas figée dans le temps et va encore évoluer, j'en suis sûr, favorablement".


17h36 - Les avocats de Dorian Daniels: "Quand on croit en lui, il est capable de belles choses".

"C'est un gamin qui a fait des choses terribles mais c'est un gamin auquel moi, je crois", a déclaré lundi en fin de plaidoirie Me Séverine Solfrini, avocate de Dorian Daniels, reconnu coupable avec quatre autres accusés par la cour d'assises de Liège de l'assassinat de Valentin Vermeesch. L'avocat général a quant à lui sollicité une peine de 29 ans de prison à l'encontre de Dorian Daniels.

"On ne retient ni sadisme, ni perversion, ni exagération" chez lui, ont soutenu ses avocats. "On le reconnaît responsable, plein de remords, comme quelqu'un avec qui on peut travailler, le plus rapidement possible". Sans citer d'échelle de peine pour leur client, les conseils de Dorian Daniels estiment qu'elle ne doit pas être maximale mais équilibrée, pour lui permettre de reprendre confiance en lui. "Il est immédiatement réinsérable", a insisté Me Rodeyns. "Il y a un réel espoir, c'est un luxe pour nous. Il doit changer, cesser d'être un poids pour la société, se retrousser les manches et faire quelque chose de sa vie".

Plutôt que de parler de circonstances atténuantes, l'avocat a préféré évoquer des "circonstances encourageantes" qui "lui permettront de se racheter une conduite", comme le fait qu'il a "pris une part de responsabilité partielle" en se rendant à la police, qu'il éprouve de l'empathie pour la victime et des remords sincères. "Lorsque je l'ai vu pour la première fois, j'ai vu une jeune homme, qui aurait pu être mon petit frère, pleurer à chaudes larmes", a ensuite décrit Me Séverine Solfrini. "Depuis, je n'ai cessé de voir chez lui sa sincérité et son humanité. Et j'ai eu mal à mon humanité durant toute cette cour d'assises", a-t-elle ajouté. "Car nous, avocats, avons entendu tous les jours des gens nous interpeller: 'mais qu'est ce que vous faites là?' On m'a même dit qu'il faudrait les utiliser pour tester des produits pharmaceutiques. Il y a chez nous tous une part d'humanité qu'il ne faut jamais oublier".

Selon l'avocate, il y a lieu de regarder vers l'avenir, et "imaginer ce que ces cinq jeunes voudraient être". "Est-ce que vous dormiriez mieux si vous saviez que Dorian devait être en prison durant de nombreuses années?" Si Dorian Daniels "n'a pas dit 10 fois durant ce procès qu'il était responsable, il ne l'a pas dit", a souligné Me Solfrini. "Il dit dès le début qu'il préfère mourir que de vivre avec ça, avec les faits qu'il a commis". Elle s'est ensuite adressée directement à son client. "Je te le dis, je suis très fière. Et ce n'est pas tous les jours que l'on peut être fier d'accompagner un jeune homme vers l'avenir. Parce qu'avenir il y aura. (...) Tu n'es pas mon petit frère Dorian, mais Pascal (Rodeyns) et moi, on sera là". Parce que "c'est de ça dont il a besoin. Qu'on soit là et qu'on le soutienne. Quand on croit en lui, il est capable de belles choses".

16h19 - La défense de Dorian Daniels soutient qu'il existe un avenir pour le suspect, et qu'il existe des "circonstances atténuantes ou encourageants". "L'avenir de Dorian Daniels débute aujourd'hui et il est entre vos mains", lance l'avocat Pascal Rodeyns. Les avocats du suspect demandent aux jurés de "l'accompagner vers l'avenir et de prendre un engagement avec lui".

15h40 -  Notre journaliste Antoine Schuurwegen interviewe la défense de Belinda Donnay. Me Van Laenen souligne le caractère "chaotique" du parcours de sa cliente et raconte sa "recherche permanente d'affection et d'amour". Des éléments qui selon lui, pourraient être considérées comme des circonstances atténuantes par les parties civiles. Me Franchimont qualifie le réquisitoire de "particulièrement agressif", et qui ne prendrait pas en compte la personnalité de Belinda Donnay.

Belinda Donnay "a commis l'irréparable, c'est vrai. Peut-on en déduire pour autant que c'est le diable incarné? Qu'il n'y a rien de bon en elle? Nous avons la conviction que tout n'est pas perdu et qu'elle peut encore apporter quelque chose à la société", a plaidé lundi après-midi son avocat, Me Steve Van Laenen. "Une peine inférieure à 25 ans n'est pas acceptable. Entre 25 et 29 ans, cela laisse un espoir et une possibilité de reconstruction", a conclu son confrère, Me Jean-Dominique Franchimont.

L'avocat général a requis lundi matin devant la cour d'assises de Liège la perpétuité à l'encontre de Belinda Donnay (22 ans), reconnue au même titre que quatre autres accusés coupable de l'assassinat de Valentin Vermeesch.

"Elle sent encore sur ses épaules chacun des motifs mis en lumière par le verdict de culpabilité. Elle perçoit la gravité des faits", a d'emblée déclaré Me Van Laenen. Selon lui, la peine infligée à sa cliente doit être proportionnelle aux faits, "avoir du sens, être adaptée à sa personnalité et tenir compte de son état au moment des faits mais également de son état actuel".

Les avocats de Belinda Donnay ont insisté sur le contexte familial dans lequel a évolué leur cliente, avec des parents très jeunes qui se séparent lorsqu'elle n'a pas encore un an. "A 16 ans, elle avait déjà connu six déménagements", a rappelé Me Van Laenen. Son père, qui a témoigné lors du procès et était présent dans la salle d'audience lundi, a déclaré: "j'ai fait une erreur", a ensuite relevé Me Franchimont. "Il dit que Belinda a développé une jalousie par rapport à la fille de sa nouvelle compagne, et que c'est peut-être de sa faute."

Quant à la mère de l'accusée, "je ne vous dirai pas le dégoût que j'en ai. Une mère qui ne sait même pas venir défendre sa fille!" Il y a donc bel et bien, pour la défense, des circonstances atténuantes dans le chef de Belinda Donnay, parmi lesquels le parcours de vie atypique, son jeune âge et l'absence d'antécédent judiciaire. "Je vous demande ne ne pas balayer du revers de la main les 18 premières années de sa vie, durant lesquelles elle a fait le bien. Ce serait injuste. Nous savons qu'elle n'est pas perdue", a plaidé Me Franchimont.

Selon le conseil de Belinda Donnay, l'avocat général Pascale Schils s'est montrée dans son réquisitoire "particulièrement dure". "Pour quelqu'un qui n'a pas d'antécédent, on vous dit qu'il n'y pas d'espoir pour elle. Mme l'avocat général, je suis en colère contre vous, parce que ça me semble injuste!". Il a également cité aux jurés des éléments importants à retenir. "Un, elle n'est pas psychopathe. Deux, elle n'a pas de pulsions sadiques. Trois, sa dangerosité", a-t-il ajouté, citant des experts selon lesquels "le risque de récidive et de dangerosité est faible, et ce malgré les faits reprochés". "Cette fille est récupérable. Elle n'a pas attendu de vous voir pour se ressaisir. Elle suit des cours de couture. Elle a repris des cours de comptabilité et d'économie et elle a réussi sa formation de mathématiques".

Pour Me Franchimont, "on doit avoir confiance et espérance. Quelle que soit la gravité des faits, on essaie de trouver la juste peine pour que quelqu'un puisse se reconstruire. Sans ça, il n'y a pas de justice. Il ne faut pas ignorer ce qu'elle a commis. Mais il faut pouvoir donner à cette petite la chance d'exister par elle-même et surtout en mieux". "Une peine inférieure à 25 ans n'est pas acceptable. Entre 25 et 29 ans, cela laisse un espoir et une possibilité de reconstruction", ont conclu les avocats.

15h19 - La défense de l'accusée Belinda Donnay affirme qu'il existe des circonstances atténuantes pour sa cliente: "sa personnalité, elle n’a pas de traits sadiques, son risque de récidive est faible". Sa défense demande entre 25 et 29 ans de réclusion.

14h57 - Me Molders-Pierre, avocat d'Alexandre Hart (21 ans), a plaidé lundi devant la cour d'assises de Liège une peine qui n'excède pas 29 ans de prison
à l'encontre de son client. "Nous vous demandons de favoriser l'espoir. Et de reconnaître, avec raison, qu'il existe des circonstances atténuantes." L'avocat général a requis plus tôt la réclusion criminelle à perpétuité à l'encontre de l'accusé.

Les avocats d'Alexandre Hart sont d'abord revenus sur la personnalité de leur client, "dont le portrait dressé par le dossier répréssif ne laissait qu'une très faible latitude pour se faire une opinion personnelle" à son sujet, a déclaré Me Sophie Gorlé. "S'il y a un mot que j'ai retenu pour M. Hart et qui est interpellant par sa justesse, c'est l'adjectif 'déconcertant'. Il peut déstabiliser par ses réactions surprenantes, sa manière de sourire quand il est nerveux, le mauvais choix de ses mots. C'est quelqu'un qui a toujours été mis à l'écart par les autres. (...) Mais il y a quand même une évolution, ne serait-ce qu'en termes de prise de responsabilité", a décrit l'avocate.

Son confrère, Me Molders-Pierre, a ensuite pris la parole, ajoutant avoir été "scandalisé par le manichéisme des expertises psychiatriques" d'Alexandre Hart. "'C'est un psychopathe'. Pourquoi? 'Parce qu'on vous le dit'. Le mot est lâché". Mais "psychopathe n'est pas égal à 'enfermer à vie'", estime-t-il. "On se sert de ce mot pour faire peur, c'est un raccourci trop simpliste". L'avocat a également tenu à déconstruire des "mythes et légendes" au sujet de la prison, comme le fait que les jours en détention préventive compteraient comme doubles, ou encore que les conditions de vie en prison sont "coolos" et que "c'est presque le Club Med". "Quand j'entends l'avocat général énumérer les cours de Zumba, plasticine et autres bricolages en prison, je me demande dans quelle réalité on vit! (...) A Lantin, on y va toutes les semaines et je pense que tous les juges, jurés ou magistrats professionnels devraient y faire un stage avant de prononcer une peine", a-t-il poursuivi. "Le temps y est comme suspendu. Il y a ces odeurs, les rats. Retirez-vous de la tête que l'on s'y amuse follement".

Il a enfin relevé des circonstances atténuantes dans le chef d'Alexandre Hart, non par rapport aux faits mais bien à sa personnalité, notamment le jeune âge et l'immaturité de son client au moment des faits, l'absence de casier judiciaire, son parcours abîmé et le fait qu'il soit venu au procès "en aveux complets", ce qui constitue "une prise de conscience rassurante pour la suite". De plus, M. Hart a pris conscience qu'il avait "besoin d'aide".

12h50 - L'avocat d'Alexandre Hart se dit surpris "qu’on ne reconnaisse aucune circonstance atténuante" pour son client. "C'est un gamin, certes dangereux, mais surtout fragile. Mais un gamin quand même". "On vous demande de l'enfermer à clé et de jeter la clé le plus loin possible. Madame l'avocat général n'a plus d'espoir et je trouve que c'est triste. (...) Vous avez le choix de céder au désespoir le plus complet, ou non", a-t-il déclaré aux jurés. "Nous vous demandons de favoriser l'espoir. Et de reconnaître, avec raison, qu'il existe des circonstances atténuantes". "Mesdames et messieurs les jurés, soyez, comme nous vous le demandons depuis le premier jour, durs mais justes. Etre juste, c'est le contraire de venger", a conclu Me Molders-Pierre.

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

12h13: La défense d'Alexandre Hart relève 6 circonstances atténuantes: son jeune âge, l'absence de casier, ses aveux complets, son parcours de vie ("gamin abîmé", selon la défense), des carences intellectuelles et une prise de conscience qu’il a besoin d’aide. C’est la première fois que l'avocat d'Alexandre Hart demande à la justice de lui laisser une infime chance. Il demande une peine "dure mais juste".

11h57 - L'avocat général a prononcé lundi matin devant la cour d'assises de Liège un "réquisitoire extrêmement dur, mais il y a une petite nuance apportée pour Dorian Daniels, eu égard à ses remords et à l'attitude qu'il a adoptée durant les débats", a estimé son avocate, Me Séverine Solfrini. Pascale Schils a requis une peine de 29 ans de prison à l'encontre de Dorian Daniels. "L'objectif d'une telle peine est de solliciter une libération plus rapidement et dès lors d'envisager un avenir plus proche, même s'il y a encore du travail à effectuer", a poursuivi Me Solfrini.  

10h35 - L'avocat général Pascale Schils a requis lundi devant la cour d'assises de Liège la réclusion criminelle à perpétuité à l'encontre d'Alexandre Hart et Belinda Donnay ainsi que 30 ans de prison, soit le maximum légal, en ce qui concerne Killian Wilmet, mineur au moment des faits. Pour Loïck Masson, elle a demandé aux jurés de ne pas descendre en-dessous de 30 ans de prison, tandis qu'elle a réclamé 29 ans de réclusion contre Dorian Daniels.

"C'est une peine extrêmement lourde", a déclaré Severine Solfrini, l'avocate de Dorian Daniels, au micro de notre journaliste Antoine Schuurwegen.

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

10h06 - Le Ministère Public ne voit aucune circonstance atténuante.

9h50 - Dorian Daniels a le visage sur les genoux. Les autres regardent le sol.

9h50 - La description des accusés continue. Belinda Donnay est une menteuse, dangereuse et manipulatrice. Elle a fonctionné en miroir avec un pervers (Alexandre Huart, nldr). Dorian Daniels a un avenir incertain a cause de la faiblesse de ses repères moraux. Il a été fasciné par Alexandre Huart et savait si il faisait souffrir Valentin Vermeesch.

9h39 - Pour Alexandre Huart, aucune réinsertion n'est possible. Il a été encadré toute sa vie et cela n’a rien empêché. Il a conduit Valentin Vermeesch jusqu’à la mort et cela l’amuse, assure l'avocate. Tous les accusés minimisent mais il n’y a aucune prise de responsabilité.

9h25 - L’avocate générale débute son réquisitoire. Elle rappelle aux jurés que la mise à mort a été acceptée par tous.

9h24  - La famille de Valentin demande que le vélo et la chaîne de cou de Valentin soit rendue.

Ce matin, l'avocate générale requiert une peine pour chacun des assassins de Valentin Vermeesch. On s'attend à ce que la réclusion à perpétuité soit demandée plusieurs fois. Les avocats de la défense, eux, demanderont aux jurés de laisser parler leur cœur et que les peines soient individualisées.


Deux groupes

Le verdict de culpabilité était nécessaire pour reconnaître la souffrance de Valentin et pour la société. C'est l'avis de Séverine Solfrini, l'avocate de Dorian Daniels, qui estime qu'un nouveau débat débute aujourd'hui. : "C'est de savoir ou non si Dorian Daniels et les autres accusés, qui sont très jeunes, qui n'ont pas d'autre antécédents, qui ont un avenir ou n'en ont pas… Est-ce qu'ils ont des possibilités de se réinsérer ou pas."

La semaine dernière, le jury a distingué deux groupes : Alexandre Hart et Belinda Donnay ont conduit Valentin jusqu'à l'eau, ils ont donc eu un rôle actif. Les trois autres n'ont rien fait pour les en empêcher, ils sont donc passifs.

Arnaud Jaminon, avocat de Loïck Masson, espère que les jurés en tiendront compte : "Loïck a une participation par abstention, qui effectivement doit être sanctionnée, mais à mon sens moins lourdement que par rapport à un auteur qui lui a une participation active."


Alexandre Hart attend l'arrêt sur la peine "avec impatience"

C'est le cas d'Alexandre Hart, comme l'explique son avocat, Renaud Molders-Pierre: "Monsieur Hart attend avec impatience, depuis le premier jour, les plaidoiries sur la peine et surtout l'arrêt sur la peine pour savoir finalement quel est son sort judiciaire."

Comme les autres, il devrait être fixé demain soir. Tous risquent la réclusion à perpétuité sauf Killian Wilmet, mineur au moment des faits. Il peut être condamné à 30 ans maximum.

Jeudi dernier, les 5 jeunes ont été reconnus coupables d'assassinat, de torture, de traitements inhumains, d'attentat à la pudeur, de séquestration, de coups et blessures. Et 4 des 5 sont aussi reconnus coupables de viol sur Valentin Vermeesch.

Après la lecture du réquisitoire, les avocats de la défense plaideront. Ils demanderont aux jurés de laisser parler leur cœur, de permettre aux 5 assassins d'avoir un avenir, même si eux n'en ont laissé aucun à Valentin Vermeesch.

À lire aussi

Sélectionné pour vous