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Le 7 novembre 2016, la maman de Nicolas El Mjaidri signale sa disparition. Le lendemain, son corps est retrouvé dans un hangar à Lodelinsart. Ses mains et ses pieds sont attachés par des câbles électriques. Autour de son cou, une écharpe avec par-dessus une sangle.
Le jeune homme, qui souffrait d’un retard mental, a été torturé et ensuite tué. "Le sadisme. Il n'y a pas que de la violence. Il y a du sadisme. Et d'ailleurs les violences sont qualifiées de torture par le ministère public, à juste titre, et par arrêt de renvoi. Et ils vont d'ailleurs devoir s'expliquer sur l'importance des violences qui ont été occasionnées pendant très longtemps à ce pauvre Nicolas El Mjaidri", a réagi Michel Bouchat, avocat des parties civiles.
Un "ami" de la victime sur le banc des accusés
Sur le banc des accusés se trouvent quatre jeunes carolorégiens. Parmi eux, Jean-Marie Demeure, un ami de la victime. Leur but ce jour-là était de voler l’argent et la voiture de Nicolas El Mjaidri. "En ce qui concerne notre client, il a toujours reconnu sa présence constante sur les lieux", a indiqué Ricardo Bruno, avocat de Martin Prince. "Il a toujours donné la même version des faits, mais il conteste avoir voulu cette fin cruelle qui a été celle de la victime ainsi que toute intention d'homicide dans son chef", a-t-il ajouté.
"Il reconnaît sa participation à une accusation qui est celle d'un vol à l'occasion duquel un meurtre a été commis pour faciliter celui-ci. On tentera, et ce sera la position qui est la nôtre, de faire passer un certain message au jury par rapport à la personnalité qui a été celle de Monsieur Saume, mais pour dire les choses clairement, nous n'attendrons rien et ne demanderons rien quant à la culpabilité", a pour sa part déclaré Nabil Khoulalene, avocat de Jason Saume.
Aujourd’hui, premier jour de procès, a permis aux accusés ainsi qu'aux parents de la victime de prendre la parole. D’un côté, il y a des regrets. De l’autre, de la tristesse et de l’incompréhension. "Des affaires pénibles j'en ai connues, mais je crois que c'est l'affaire la plus épouvantable que j'ai été amené à traiter au cours de mes 37 ans de carrière", a conclu l'avocat Michel Bouchat.
Le procès devrait durer 7 jours…