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Lorena affirme avoir été confrontée à un prédateur sexuel à Louvain-la-Neuve: "Mon cas doit servir de signal d’alarme"

C'est une étudiante de Louvain-la-Neuve qui lance l'alerte. La jeune femme affirme avoir été confrontée, dans son kot, à un prédateur sexuel qui se fait passer pour un technicien de l'université. L'individu serait toujours en liberté et donc en état de nuire. L'étudiante de 22 ans a porté plainte et dénonce, ce soir, l'inaction des autorités universitaires. Un témoignage recueilli par Fanny Dehaie et Ghislain Federspiel.

"J’attends des excuses sur la manière dont ils gèrent ça. Ce n’est pas correct et il n’y a jamais de réponse appropriée qui arrive." De la frustration, c’est ce que Lorena ressent depuis une quinzaine de jours. 

Le 6 février, il est 15h lorsqu’un homme d’une cinquantaine d’années se présente à son kot. Il se dit envoyé par le service logement de l’UCL pour faire des vérifications du système d’alarme. Des visites fréquentes durant l’année.


"J’ai directement crié"

L’étudiante de 22 ans ne se méfie pas et ouvre. "Il me demande pour voir les chambres et du coup, j’ai frappé à la porte de tous mes colocataires pour voir s’ils étaient là. Il n’y avait personne, du coup, il a constaté que j’étais toute seule. C’est à partir de ce moment-là qu’il en a profité pour m’agresser", affirme-t-elle. "Il m’a fait des attouchements mais heureusement, j’ai directement crié et il est parti."

Elle contacte ensuite ses amis qui appellent le service logement. "Ce service a répondu que ce n’était pas quelqu’un de chez eux et ils ont raccroché", ajoute-t-elle.

Lorena alerte ensuite le service de gardiennage de l’université et la police. Elle a déposé plainte, mais ne sait toujours pas à qui s’adresser. "Si une étudiante vient vers eux et dit qu’elle s’est fait agresser, je pense qu’il doit y avoir des mécanismes qui se mettent en place pour prendre en charge cette personne et la soutenir dans les différentes étapes qu’elle va devoir subir suite à cette agression", estime-t-elle.

"Évidemment, elle a un peu attendu. Par rapport à l’agression, on ne savait plus rien faire. Par rapport à la suite, on a mis tout en route. On a contacté la police pour savoir s’il s’agissait d’un fait isolé", explique Alain Cerise, le directeur du service de gestion de la sûreté des personnes et du patrimoine immobilier de l’UCL. 


Un numéro d’urgence à appeler en cas d’insécurité

Si la police et l’Université n’enregistrent pas d’autres plaintes de ce type, sur les réseaux sociaux, plusieurs témoignages iraient dans ce sens. Le dernier se serait produit une semaine après l’agression de Lorena. Par prévention, l’UCL a envoyé un message ce jeudi matin aux étudiants en rappelant le numéro d’urgence à appeler en cas d’insécurité (010/47.22.22).

"Mon cas doit servir de signal d’alarme. Je veux porter ça aux autorités et dire qu’il y a un problème et leur demander quelle réponse, ils peuvent m’apporter et comment ils peuvent protéger les étudiantes qui sont sur le campus", conclut Lorena. L’étudiante a déjà une proposition de réponse: une meilleure sensibilisation sur le campus. 

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