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Michèle Martin libérée dès cet après-midi?

C'est une information RTL: le tribunal d'application des peines s'est prononcé en faveur de la libération de Michèle Martin, l'ex-femme de Dutroux. Si le ministère public ne se pourvoit pas en cassation, Michèle Martin sera libérable mardi, dès 16h.

Le tribunal d'application des peines, qui devait se réunir dans le courant de la semaine (le 12 mai plus précisément) a avancé sa réunion et a rendu une décision favorable à la libération de Michèle Martin, l'ex-femme de Marc Dutroux. Le Procureur général de Mons a confirmé cette information. Il s'agit donc d'un avis anticipé.

Le ministère public, qui avait communiqué son désaccord envers cette libération, a jusqu'à mardi 16h pour se pourvoir en cassation contre cette décision. Mais il faut, avant cela, que le procureur général de Mons procède à l'examen de la régularité de la procédure et de la légalité du jugement rendu ce matin par le tribunal d'application des peines. Et celui-ci ne sera pas rendu avant mardi "dans le courant de la journée".

Doit découler d'un pourvoi en cassation

Le ministère public devra donc attendre cette décision avant de se pourvoir ou non mardi après-midi avant 16h en cassation. S'il ne le fait pas, Michèle Martin sera libérable dès ce délai dépassé (plus de détails sur la possibilité de se pouvoir en cassation).

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En outre, si le parquet général de Mons peut introduire un pourvoi en cassation jusque mardi 16 heures, Maître Thierry Bayet rappelle que ce pourvoi doit découler d'une erreur juridique et qu'il doit être dès lors motivé. "Il ne s'agit pas d'une forme d'opposition mais une manière de vérifier si la loi a été correctement appliquée et la décision adéquatement motivée", a-t-il précisé. (> lire l'article complet )

Il s'agit de sa 4e demande

La libération conditionnelle de Michèle Martin, née en 1960, emprisonnée depuis 15 ans à la prison de Berkendael, avait été plaidée fin avril devant le tribunal d'application des peines de Mons. Il s'agissait de la quatrième demande de libération conditionnelle de Michèle Martin depuis son incarcération en 1996. Michèle Martin a été condamnée en 2004 à 30 ans de réclusion pour son implication dans l'affaire Dutroux. Une telle libération ne se produit pas comme cela. Elle est conditionnée à l'existence d'un plan de reclassement, d'un logement, d'une occupation mais également de l'avis des victimes.

Maître Olivier Haenecour, conseil des parties civiles Lambrecks père et fils, s'est opposé à sa libération. "La famille considère que Michèle Martin n'a jamais émis de regrets sincères", avait récemment déclaré l'avocat. 

Association de malfaiteurs

Michelle Martin avait été reconnue coupable d'association de malfaiteurs. Elle est également coupable de la séquestration de Laetitia, Sabine, An, Eefje, Mélissa et Julie, avec la circonstance pour Julie et Mélissa que la détention a été accompagnée de tortures ayant entraîné la mort. Pour certaines des préventions, le jury a retenu les circonstances aggravantes de menaces de mort proférées pendant la séquestration et de tortures.

Elle a été reconnue coupable du viol de Yancka Mackova. Michelle Martin avait avoué avoir versé de l'Haldol dans la nourriture de la jeune fille. Dans son réquisitoire prononcé à l'époque (2004), le ministère public avait estimé qu'il n'était pas concevable de descendre sous les 30 années de prison, précisant aux jurés que la loi leur permettait d'ajouter cinq années supplémentaires pour concours de crime.

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