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Mohamed Abrini est-il réellement "l’homme au chapeau" ? Cet expert explique ce qui permet au parquet de l'affirmer

Mohamed Abrini est-il réellement "l’homme au chapeau" ? L’expert en contre-terrorisme, Claude Moniquet, explique pourquoi le parquet fédéral l’affirme avec certitude.

Mohamed Abrini a reconnu être le troisième suspect aperçu à l’aéroport de Bruxelles le jour des attentats. Claude Moniquet, expert en contre-terrorisme, commente les dernières révélations du Belgo-Marocain. "Dans l’affaire Abrini, on a des aveux qui, à mes yeux, n’ont pas beaucoup d’importance car ils ne représentent rien tant qu’ils ne donnent pas des choses opérationnelles, comme des caches d’armes et d’explosifs, les identités de leurs complices et les endroits où l’on peut les trouver, etc. Le reste c’est du vent", estime le spécialiste, invité sur le plateau du RTLinfo 13h.


Une reconnaissance faciale 

Si certains doutent qu’il soit le fameux "homme au chapeau", Claude Moniquet confirme l’information du parquet. "Ce que l’on a sur Abrini, c’est une reconnaissance faciale. On a un logiciel très au point, utilisé notamment par le FBI et en Belgique et en France aussi, qui permet de comparer la photo prise à l’aéroport, même si elle est de mauvaise qualité et celle de l’intéressé aujourd’hui. Et comme il y a des empreintes digitales, à partir du moment où l’on va avoir un certain nombre de correspondances dans la forme du visage, l’implantation des cheveux, la masse osseuse, etc. On peut dire avec certitude, c’est l’homme. C’est donc ce que dit la machine, Abrini est bien le troisième homme de l’aéroport", révèle-t-il.


Et l'histoire de la vente du chapeau ? 

Il reste néanmoins des éléments surprenants dans ces aveux, comme le fait qu’il aurait revendu son chapeau."C’est pour ça que je suis très méfiant par rapport à ce genre d’aveux. Reda Kriket, arrêté en France, dit n’avoir jamais été en Syrie. Il affirme avoir été à 40km de la frontière syrienne en Turquie, mais pour s’occuper d’un chaton qu’il avait adopté. On n’en pense ce que l‘on veut. L'histoire de la vente du chapeau, à mon avis, c’est un peu du même genre", souligne Claude Moniquet.

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