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Nos militaires "ont été reboostés" par les attentats à Bruxelles

C’est l’avis du syndicaliste Patrick Descy, secrétaire permanent CGSP Défense. Mais selon lui, l’effet qu’ont eu les attentats de Bruxelles sur les militaires qui patrouillent dans nos rues ne durera pas. Ils risquent à nouveau de ressentir de la lassitude.

"Ils ont été reboostés évidemment avec cette mission qui leur a été confiée le 22 mars, mais dans les semaines qui viennent, on va retomber dans cette fatigue, cette lassitude, parce que ça ne durera pas évidemment", a estimé Patrick Descy à Sébastien Prophète et Anne Lutgen dans le RTLINFO 13H.

"Il y a une certaine fierté de la part des militaires d’avoir pu montrer qu’ils sont là quand la nation a besoin d’eux. C’est une de leurs missions, c’est l’aide à la nation", a-t-il détaillé. Nos militaires, au nombre de 1300 durant le niveau d’alerte 4 et désormais encore un millier, se sont donc sentis plus utiles cette dernière semaine. Pour rappel, ils surveillent, en appui avec des policiers, les villes et sites sensibles, dont la centrale nucléaire de Tihange fait par exemple partie.

Mais leur présence est-elle réellement utile ? "Le ministre lui-même (Steven Vandeput, ministre de la Défense, ndlr), dans un communiqué au personnel, a regretté que la présence militaire dans les rues n’ait pas empêché ces attentats. Mais il y aurait encore eu 10.000 militaires dans les rues, ça n’aurait rien empêché. Donc il va falloir repenser cette présence dans les rues pour pouvoir assurer nos missions à l’étranger" et permettre aux militaires de prendre leurs congés.

Le syndicaliste plaide donc pour une diminution du nombre de militaires dans les rues. Une marche arrière qui n’est clairement pas à l’ordre du jour, a rappelé le ministre.

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