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Nouveau rebondissement dans l'affaire du criminel expulsé: selon son avocat, l'Office des étrangers était au courant que l'individu devait comparaître

L'Office des étrangers savait que le criminel albanais Safet Rustemi devait comparaître devant la justice, a affirmé son avocat, Me Sven Mary, mercredi soir, dans une émission de la VRT. L'Office a confirmé lundi avoir expulsé cet homme de 31 ans en juin 2017. Le cabinet du secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration maintient que l'information n'est pas arrivée. Theo Francken avait déjà rejeté sur la justice et la police la responsabilité de l'expulsion mercredi matin.


Lorsque le suspect a été libéré en juin 2017 après le paiement d'une caution, le greffe de la prison a transmis la décision à l'Office des étrangers, affirme l'avocat. Il était indiqué dans cette décision que Safet Rustemi devait être présent au prochain acte de procédure, a-t-il ajouté. Me Mary a aussi évoqué un courrier qu'il avait envoyé à l'Office pour l'informer que la famille du suspect était prête à payer un billet d'avion pour Tirana et qu'il avait au préalable expliqué par téléphone qu'un procès devait avoir lieu. "Dire maintenant qu'ils ne savaient pas, c'est mentir", insiste le pénaliste. Selon lui, le procureur aurait pu demander à l'Office de délivrer une autorisation de séjour provisoire dans l'attente du procès. "Tout le monde sait où il se trouve. Il occupe une fonction officielle dans une ville d'Albanie", a encore dit Me Mary, qui affirme que ce cas n'est pas isolé. L'avocat précise qu'il a connaissance, au sein de son cabinet, de 12 personnes renvoyées depuis mi-avril dans un pays hors de l'espace Schengen libérées après le paiement d'une caution, à condition qu'elles soient présentes au prochain acte de procédure. "Si on indique qu'une personne doit rester à disposition, l'Office des étrangers en tient compte", réagit le cabinet du secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration, Theo Francken. "Mais si cette information de la justice n'arrive pas, ils font ce que la loi prévoit avec une personne en séjour illégal, à savoir organiser son rapatriement." Les centres fermés ne sont pas des prisons alternatives, a ajouté le porte-parole du secrétaire d'Etat.

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