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Olivier est un rescapé de l'attentat du Bataclan: voici sa réaction après la première journée du procès de Salah Abdeslam

Le procès hors norme qui se tient depuis ce lundi au Palais de justice de Bruxelles est celui de la fusillade survenue rue du Dries à Forest, durant la cavale de Salah Abdeslam. Il s’agit en quelque sorte du préambule au procès des attentats de Paris et Bruxelles survenus avant et après cette fusillade. Pour cette raison, des victimes et familles de victimes ont tenu à faire le déplacement au palais de Justice de Bruxelles. Thibault Balthazar et Pascal Noriega en ont rencontré plusieurs à la sortie du tribunal.

À la sortie de la salle d’audience du palais de Justice de Bruxelles, notre journaliste Thibault Balthazar a recueilli les impressions à chaud des victimes et familles des victimes. Pour Olivier Laplaud, rescapé du Bataclan, ce premier jour de procès s’est déroulé tel qu’il se l’était imaginé. "Ça ne m’étonne pas. Fidèle à ce à quoi je pensais, à l’attitude que je pensais le voir avoir. Donc, aucun étonnement", assure-t-il face à la caméra de Pascal Noriega pour le RTLinfo 19H.


"Je crois que dans ce cas-ci, on peut aller au maximum, ça me paraît juste"

Ce lundi après-midi, le procureur fédéral a demandé 20 ans de prison, la peine maximale en Belgique. Cette réclamation est jugée satisfaisante pour Philippe Vansteenkiste, frère de Fabienne, tuée lors des attentats à l’aéroport de Bruxelles. "Je crois que dans ce cas-ci, on peut aller au maximum, tout à fait. Ça me paraît juste", déclare-t-il.


"En général, ce sont les personnes qui sont en haut de la pyramide qui ne parlent pas"

Les proches des victimes présents depuis ce lundi matin attendent ce procès depuis longtemps. Pas seulement pour voir Salah Abdeslam de leurs propres yeux, mais pour comprendre. Comprendre ce qu’il s’est passé entre le 16 novembre 2015 à Paris et le 22 mars 2016 à Bruxelles. "Le fait qu’il garde le silence n’empêche pas les investigations de se poursuivre. Nous avons un dossier de plus en plus costaud en France, mais on aimerait qu’il parle. Et s’il ne parle pas, ça confirmera l’importance de son rôle global, parce qu’en général, ce sont les personnes qui sont en haut de la pyramide qui ne parlent pas", insiste Guillaume Denoix de Saint-Marc, directeur général de l’association française des victimes de terrorisme.


"Ceux que j’appelle mes protégés sont désintéressés par ce procès qui n’est pas le leur, finalement"

Certaines familles de victimes ont assisté à ce procès, d’autres pas. Maître Tieleman, avocat d’une centaine de ces familles, expliquait sur le plateau de notre édition spéciale, ce lundi matin, la raison de ces absences. "C’est évident que les proches de victimes ou certaines victimes feront aujourd’hui ce qu’elles veulent, mais en tout cas, j’ai plus d’une centaine de clients et ceux que j’appelle mes protégés sont désintéressés par ce procès qui n’est pas le leur, finalement", a-t-il détaillé.

Pour le moment, il n’y a pas eu à ce procès de grande révélation. Les proches des victimes s’y attendaient, ce qui ne les empêche pas d’être déçus, déçus par l’attitude peu loquace de Salah Abdeslam.

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