Accueil Actu

Oxfam - Un ministre haïtien évoque une possible extradition de Roland van Hauwermeiren

(Belga) Aviol Fleurant, ministre haïtien de la Planification et de la Coopération externe, a évoqué jeudi la possibilité d'une extradition du Belge Roland van Hauwermeiren, directeur d'Oxfam GB en Haïti avant d'être poussé à la démission en 2011. L'homme est l'une des figures principales des récentes révélations sur des collaborateurs d'Oxfam ayant fait appel, en Haïti après le séisme de 2010, à des prostituées parfois très jeunes, entre autres accusations de harcèlement et intimidation de la part de travailleurs de l'organisation.

Le ministre a rappelé qu'Oxfam GB "n'a pas pris la responsabilité morale et éthique d'informer les autorités", à l'époque à laquelle les faits étaient apparus, menant à des licenciements et démissions sans que le dossier ne remonte jusqu'aux autorités locales. Aviol Fleurant a répété qu'il s'agissait selon lui d'une "faute institutionnelle" de la part de l'organisation humanitaire, qui "a permis à d'éventuels prédateurs sexuels de quitter le pays, de s'affranchir du joug de la justice". "Oxfam Grande-Bretagne a commis la faute d'entraver le droit des victimes à une réparation civile" en agissant ainsi, a-t-il estimé. Une porte-parole de l'organisation a assuré jeudi que les responsables d'Oxfam International "se sont engagés à coopérer" avec les autorités haïtiennes, qui a récemment découvert les faits via la presse, alors qu'ils remontent aux années 2010-2011. Interrogé sur la difficulté éventuelle à traduire Roland van Hauwermeiren devant la justice haïtienne, M. Fleurant a assuré de sa fermeté face à ce scandale. "Il peut y avoir extradition: on peut demander à ce qu'il soit amené en Haïti", a-t-il répondu. Mais si une éventuelle procédure d'extradition n'aboutissait pas, "là où il sera jugé, on se portera partie civile ou on accompagnera les victimes pour qu'elles se portent partie civile", a assuré le ministre. (Belga)

À lire aussi

Sélectionné pour vous