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Philippe à Mélenchon: "la justice est évidemment indépendante"

(Belga) Le Premier ministre Edouard Philippe, interpellé par Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée mardi à la suite de perquisitions chez lui, des proches et au siège de la France insoumise, a défendu "l'indépendance de la justice", "qui fait qu'il n'y a aucune instruction individuelle donnée au procureur".

"Il m'appartient, parce que je suis Premier ministre, parce que je suis respectueux de la loi et du texte constitutionnel, de faire prévaloir en toutes circonstances l'indépendance de la justice", a rappelé le Premier ministre. "Cette indépendance qui fait qu'il n'y a aucune instruction individuelle donnée au procureur, qui fait que les décisions du procureur, en l'occurrence celle-ci, a été soumise au contrôle d'un juge de la liberté et de la détention, qui est un magistrat du siège qui est parfaitement indépendant", a-t-il ajouté. "Il ne m'appartient pas, monsieur le président Mélenchon, il n'appartient à aucun d'entre nous de remettre en cause le texte constitutionnel et le principe fondamental de l'indépendance de la justice", a insisté le chef du gouvernement. Alors que M. Mélenchon avait critiqué dans sa question un "procureur de circonstance" nommé par l'exécutif "après un entretien d'embauche", M. Philippe a souligné que le procureur de Paris François Molins avait été nommé "bien avant" que lui-même soit nommé à Matignon. S'il a dit "pouvoir comprendre" "l'émotion et la colère" de M. Mélenchon, M. Philippe a souligné que le député des Bouches-du-Rhône n'était "pas le premier" à être confronté à une telle procédure. Dans sa question, le chef de file des députés Insoumis a dénoncé une "mise en scène", soulignant qu'il n'y avait "aucun motif d'urgence" justifiant ces perquisitions multiples. M. Mélenchon, plusieurs de ses proches ainsi que les sièges de la France insoumise et du Parti de gauche ont fait l'objet mardi de perquisitions, dans le cadre d'enquêtes ouvertes par le parquet sur de présumés emplois fictifs au Parlement européen et sur ses comptes de campagne pendant la présidentielle. Dans un communiqué, le groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR, communistes) a jugé cette opération visant des "organisations politiques et des parlementaires (...) déplacée et démesurée", soulignant que les responsables de la FI et du PG ont "fait état de leur disponibilité pour répondre aux convocations et questions de la justice" et "qu'aucun juge n'a été nommé". (Belga)

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