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Création d'un "office anti-stupéfiants"

Christophe Castaner a annoncé mardi la création d'un nouvel office baptisé "Ofast" qui sera chef de file de la lutte contre les trafics de drogue dans le cadre d'un nouveau plan anti-stupéfiants présenté à Marseille avec trois autres membres du gouvernement.

Cette nouvelle structure remplace l'Office central pour la répression du trafic illégal de stupéfiants (Ocrtis) dont la réputation a été entachée par des scandales. L'Ofast "coordonnera l'action de tous les acteurs dans la lutte anti-stupéfiants au niveau local et national", selon M. Castaner, et associera pour la première fois dans sa gouvernance, police, gendarmerie, douanes et magistrats.

L'Ofast, pour Office antistupéfiants, sera dirigée par Stéphanie Charbonnier, actuelle conseillère "justice" du directeur général de la police nationale (DGPN). Elle sera secondée par le procureur de Bayonne Samuel Vuelta-Simon. L'Ofast disposera de 150 enquêteurs.

En gestation depuis plus d'un an, le nouveau plan du gouvernement contre le trafic de stupéfiants contient 55 mesures annoncées mardi, à l'hôtel de police de Marseille par quatre membres du gouvernement, Christophe Castaner et son secrétaire d'Etat Laurent Nuñez mais aussi la garde des Sceaux Nicole Belloubet et le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin, dont dépendent les Douanes.

Parmi cette batterie de mesures, l'expérimentation d'une plateforme d'appel dédiée et anonyme pour signaler les points de vente ou le lancement d'une vaste campagne de prévention portant sur les risques sanitaires et les risques pénaux.

Initialement annoncé pour l'été 2018 par le président Emmanuel Macron lors de la présentation de mesures en faveur des banlieues, ce plan "anti-stups" a pâti des tempêtes politiques et sociales qui ont secoué l'exécutif depuis plus d'un an, entre affaire Benalla, démission fracassante de Gérard Collomb ou encore crise des "gilets jaunes", et ont retardé son lancement.

Plusieurs sources proches du dossier ont également fait valoir que ce plan avait fait l'objet d'âpres discussions entre ministères et administrations, notamment sur le projet très sensible de réorganisation de l'office "anti-stups".

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