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Présidentielle: Roussel (PCF) pour "l'existence" face à "la finance"

Dans un discours combatif visant "l'oligarchie financière qui domine la vie politique", le secrétaire national du PCF Fabien Roussel, candidat à la présidentielle de 2022, a appelé samedi "à libérer la France" de la finance et à faire le choix de "l'existence".

"Nous sommes face à un choix de civilisation, la finance ou l'existence, et nous faisons le choix de l'existence, de l'être humain", a insisté le député du Nord à Aix-en-Provence, aux universités d'été du parti communiste.

"Oui, la France est soumise à la finance: elle a pris tous les pouvoirs, et nous, nous voulons libérer la France et reprendre la main sur l'économie", a martelé le candidat communiste, affirmant vouloir être "le président du pouvoir d'achat et de la lutte contre la vie chère".

"Faire baisser les factures, augmenter les salaires et les pensions, c'est possible, c'est peut-être un détail pour les riches, mais pour la majorité ça veut dire beaucoup", a-t-il insisté en énumérant plusieurs de ses propositions: Smic à 1.800 euros bruts, pension de retraite minimale portée à 1.200 euros, ou encore nationalisations, notamment d'EDF.

Et le candidat communiste de dénoncer le doublement du patrimoine des 500 plus grandes fortunes, "en quatre ans de pouvoir Macron", grâce notamment aux "40 milliards de cadeaux fiscaux" du gouvernement.

De même Fabien Roussel a évoqué la hausse de 30% des salaires des patrons du CAC 40: "Pas de problème, ça ne dérange personne, ce sont les premiers de cordée, ils vont tirer tout le monde.... Mais non, en fait ils nous tirent vers le bas", a-t-il accusé, en regrettant une économie où, pour "les 10 premiers de cordée, Bernard Arnault, Pinault, Dassault, Hermès ou Drahi, avec BFMTV, ce qui rapporte, c'est le luxe, les armes et les médias".

"Eh bien nous n'en voulons plus de cela", a-t-il asséné, en citant Jaurès pour refuser que les Français soient des "serfs dans les entreprises" et en se déclarant "pour des peines planchers pour les fraudeurs fiscaux, qui iront en prison".

Assurant ne pas aller "à cette élection pour faire de la figuration", le candidat communiste a également tenu à se positionner sur le thème de sécurité, avec lequel il avait ouvert sa campagne présidentielle.

"Tant qu'on ne mettra pas des moyens dans l'école, tant qu'on ne rouvrira pas des piscines, des musées, tant qu'il n'y aura pas d'éducateurs, nous n'y arriverons pas (....) et (le ministre de l'Intérieur Gérald) Darmanin pourra mettre tous les policiers qu'il veut", a plaidé Fabien Roussel.

Abordant aussi la question des trafics de stupéfiants qui gangrènent notamment Marseille, Fabien Roussel a milité pour qu'on "s'attaque" aux "gros bonnets de la drogue" , pas aux "petits jeunes" guetteurs ou revendeurs.

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