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Le tribunal correctionnel de Bruges a condamné lundi un quinquagénaire originaire de Ruiselede (Flandre occidentale) à six ans d'emprisonnement pour le viol de sa fille âgée de 16 ans. Le prévenu a affirmé que sa fille adoptive, qui souffre d'autisme, voulait apprendre à avoir des relations sexuelles.
Les éducateurs remarquent un comportement étrange
Après avoir reçu la visite de son père, le 23 août 2019, dans un centre pour jeunes déficients mentaux où elle séjournait, la jeune fille était anormalement calme et s'est plainte de maux de ventre. Elle prétendait même être enceinte. Les éducateurs ont alors présumé qu'elle avait été victime d'abus sexuels.
Au cours d'une audition, la victime a fait des déclarations très précises sur les violences qu'elle avait subies. Elle a par ailleurs déclaré que son père lui avait interdit d'en parler à quiconque, sinon il serait très en colère. Ce dernier n'est pas son père biologique mais avait adopté l'enfant quand il s'est mis en couple avec la mère de celle-ci.
L'homme avait déjà été soupçonné de faits de moeurs sur une soeur de la victime, mais il avait finalement été acquitté.
Déjà poursuivi pour des faits similaires
Le jour des faits, il avait été autorisé à sortir du centre avec l'adolescente, sans pour autant se rendre chez lui à Ruiselede. Le quinquagénaire a déclaré que sa fille lui avait, elle-même, demandé d'avoir des relations sexuelles car elle "voulait apprendre". D'après ses dires, il lui a demandé une vingtaine de fois afin de s'assurer que c'était vraiment ce qu'elle voulait.
Mais son histoire n'a pas convaincu les juges: en raison de son âge mental de 10 ou 11 ans, la victime n'était encore certainement pas attirée par le sexe. Le prévenu a changé ses déclarations à plusieurs reprises mais n'a pas contesté les faits lors du procès. La défense avait plaidé une peine avec sursis, assortie de conditions.
