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Procès Wesphael: le jour du décès, le smartphone de Wesphael a rappelé Oswald, l'amant de sa femme, pendant 51 minutes

Bernard Wesphael a prétendu lundi devant la cour d'assises du Hainaut qu'il n'avait jamais rencontré Oswald, l'amant de son épouse Véronique Pirotton. Cependant, il avait encodé le numéro de cet homme dans son smartphone et il lui avait envoyé un message troublant. Mardi, il a expliqué à ses juges que c'est Véronique Pirotton qui lui avait donné le numéro de son amant.

"Regarde bien maintenant, pauvre homme". Ce message a été envoyé le 31 octobre 2013 par Bernard Wesphael à Oswald, l'amant de Véronique Pirotton. A 17h47, le smartphone de Bernard Wesphael a rappelé ce numéro durant 51 minutes. Etrange quand on sait que Bernard Wesphael n'avait jamais rencontré Oswald.

Interrogé à ce sujet par le président de la cour d'assises, l'accusé prétend que c'est Véronique qui lui avait donné le numéro d'Oswald, après sa dernière tentative de suicide. "Je lui ai demandé le numéro et elle me l'a donné", dit-il.

Les enquêteurs ont trouvé deux GSM appartenant à l'accusé dans la chambre 602 de l'hôtel Mondo louée le 30 octobre 2013 à 8h29 par Véronique Pirotton, pour une nuit et une seule personne. "J'ai un GSM pour la Belgique et un autre, avec une carte internationale pour appeler mon fils qui vit au Bénin avec sa maman", répond l'accusé qui ne se souvient plus d'avoir appelé sa boite vocale à 21h28, le 31 octobre 2013. L'analyse du téléphone de la victime a aussi été effectuée et il est entré en contact de nombreuses fois avec le numéro d'Oswald le jour du drame. Le volet téléphonie sera développé plus tard devant la cour.


"Malgré son mariage, elle avait besoin d'un amant"

Oswald a aussi été entendu par les enquêteurs le 4 novembre 2013. Un résumé de cette audition a été lu mardi au procès de Bernard Wesphael. Lors de cette audition, Oswald D. raconte avoir connu Mme Pirotton via un site de rencontres. La victime et son ex-compagnon avaient à nouveau des contacts depuis début avril 2012, a-t-il fait savoir aux enquêteurs, mais depuis la relation entre Véronique Pirotton et Bernard Wesphael, ils n'avaient plus vraiment de contacts physiques. Il évoque toutefois des "sentiments réciproques".

L'homme a par la suite modifié son récit, précisant qu'ils avaient repris des relations sexuelles depuis octobre 2012, soit quelques mois après le mariage de la victime, et que ces rapports ont continué jusqu'au moment des faits. "Malgré son mariage, elle avait besoin d'un amant" car "elle m'aimait toujours", a indiqué Oswald D. lors de son audition, ajoutant que Mme Pirotton lui aurait confié n'avoir jamais "connu de satisfaction sexuelle avec M. Wesphael".

L'homme décrit encore que la victime "buvait excessivement beaucoup".

Concernant la relation entre l'accusé et son épouse, elle s'est selon lui détériorée après que Bernard Wesphael avait découvert une lettre que l'ancien compagnon de la victime lui avait adressée, dans laquelle "il apparaît clairement qu'ils ont une relation". Il poursuit en précisant aux enquêteurs qu'à la suite de cette lettre, Véronique Pirotton lui avait laissé un message vocal pour lui dire "qu'elle avait déposé une plainte contre lui sous la menace de M. Wesphael", et qu'elle l'a retirée sans que celui-ci le sache.

D'après Oswald D., à partir de ce moment-là, l'accusé était "beaucoup plus méfiant". L'ex-compagnon de la victime a également fourni à la police des enregistrements d'une conversation qu'il a eue avec Véronique Pirotton la veille de sa mort ainsi qu'un message vocal laissé par celle-ci sur son GSM à lui, où on entend aussi Bernard Wesphael. Ces pièces seront entendues ultérieurement, a précisé l'enquêteur.

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