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Philippe, un héros des attentats de Bruxelles, a assisté au procès de Salah Abdeslam: "J’ai été très peiné pour les victimes" (vidéo)

Cette semaine, le palais de Justice de Bruxelles a vécu au rythme du procès de la fusillade du 15 mars 2016, rue du Dries à Forest. Jeudi, le célèbre avocat Sven Mary a sorti un argument choc dans sa plaidoirie pour défendre Salah Abdeslam. Il a trouvé un vice de procédure qu'il estime capable de rendre irrecevables les poursuites envers son client. La prochaine étape du procès est fixée le 29 mars, avec une nouvelle audience, pour déterminer si les victimes des attentats de Paris et de Bruxelles peuvent ou non se porter partie civile dans ce procès-ci.

Mais comment les victimes des attentats de Paris et de Bruxelles vivent-elles cette épreuve? Sur le plateau de "C'est pas tous les jours dimanche", Philippe Vandenberghe, qui était présent le 22 mars à l’aéroport de Bruxelles National, a exprimé son ressenti. Après l’expérience traumatisante qu'il a vécue, il ne s'inquiète pas quand on évoque la possibilité que Salah Abdeslam puisse sortir sans aucune peine du procès en Belgique.


"J'étais peiné pour les victimes françaises"

"On a été très surpris d’entendre cet argument de l’avocat de la défense, mais je suis plutôt serein en entendant les répliques. Pour moi, il était clair que cet argument pouvait être battu en brèche. Mais j’ai été très peiné pour les victimes françaises dans la salle et qui ne comprenaient certainement pas de quoi il s’agissait. Je me doutais que Sven Mary allait attaquer sur une question de procédure", a déclaré l'informaticien, qui a maintenu cinq personnes en vie avant l’arrivée des secours lors des attentats de Bruxelles. 

Philippe Vandenberghe partage par ailleurs l’avis de Sven Mary quand celui-ci dit que Salah Abdeslam a "l’intelligence d’un cendrier vide". "Je n’ai pas été impressionné du tout par Salah Abdeslam. Son entrée au tribunal et sa déclaration qui était une phrase qui semblait ridicule (NDLR : Salah Abdeslam avait déclaré "Je n’ai pas peur de vous, je place ma confiance en Allah"). Cela ne laisse pas de doutes sur son état d’esprit et sur sa volonté de vouloir continuer à tuer. Je ne suis pas surpris", ajoute-t-il.

Selon lui, Salah Abdeslam ne s’est pas vu offrir une tribune durant ce procès. "Il a eu l’occasion de parler. On lui a demandé de se présenter et il a refusé. On n'en attendait pas plus de lui. Je ne suis pas déçu. Heureusement, il a un avocat qui va développer des arguments durant le procès sur ce qui s’est passé rue du Dries."

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