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Procès en appel de l'ancien député-bourgmestre Alain Mathot: le parquet requiert une peine d'au moins 2 ans avec sursis

Le parquet général a requis mardi après-midi devant la cour d'appel de Liège une peine d'au moins deux ans de prison avec sursis contre Alain Mathot, l'ex-député-bourgmestre de Seraing âgé de 49 ans, poursuivi pour des faits de faux, de corruption passive et de blanchiment dans le cadre de la construction de l'incinérateur de déchets Uvelia à Herstal. Pour le ministère public, Alain Mathot a bien participé à la corruption qui a influencé l'attribution du marché.

Alain Mathot avait été acquitté en première instance des principaux faits, qui portaient sur des préventions de faux, de corruption passive et de blanchiment. Il avait, par contre, été reconnu coupable d'une fraude fiscale dans le cadre du non-paiement de 4.800 euros de TVA dans le cadre de travaux de rénovation de sa maison et avait bénéficié d'une suspension du prononcé pour une durée de trois ans. Le réquisitoire présenté par l'avocat général Véronique Truillet a duré plus de sept heures. Sans réelle surprise, le ministère public a critiqué le jugement prononcé en première instance et a soutenu qu'Alain Mathot, qui représentait avec son père un pôle d'influence en région liégeoise, a bien influencé le marché et participé à la corruption. Le parquet général, qui affirme qu'une stratégie avait été mise en place pour éviter de laisser des traces visibles, a soutenu qu'il n'est pas possible d'obtenir des certitudes mais qu'il existe des présomptions graves, précises et concordantes qui confirment les déclarations de Philippe Leroy. Cet homme, ancien directeur de d'Innova, est l'accusateur d'Alain Mathot et le corrupteur déjà condamné pour ces faits avec dix autres protagonistes. Selon le parquet, Alain Mathot ferait partie des corrompus. Pour sanctionner ces faits, le parquet général requiert une peine d'au moins deux ans de prison (sur un maximum de cinq ans) avec sursis contre Alain Mathot. L'avocat général estime que la peine prononcée ne doit pas être inférieure à deux ans avec sursis, la même qui avait sanctionné Philippe Leroy. Le parquet réclame aussi une amende de 500 euros, une interdiction des droits d'une durée de huit ans et une interdiction de commercialité de cinq ans.

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