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Procès Nemmouche: l'audience reprend vendredi matin, revivez la première journée du procès

Début du procès de Mehdi Nemmouche (et de son complice présumé Nacer Bendrer) ce jeudi 10 janvier, sous très haute surveillance dans le coeur de Bruxelles. Nemmouche est accusé d'avoir tué 4 personnes dans le Musée juif de notre capitale en 2014. Les accusés risquent la perpétuité. Pour ce premier jour, on a eu droit aux premiers mots des accusés, mais uniquement pour décliner leur identité. Le procureur fédéral Bernard Michel a entamé la lecture de l'acte d'accusation jeudi après-midi, lequel retrace tout d'abord le déroulement des faits. Un problème de procédure avait d'abord retardé le début de cette lecture. Le point en direct avec nos envoyés spéciaux.

17h40 - L'audience est suspendue et reprendra demain matin.

17h18 - Le Procureur passe à l’enquête en France après l’arrestation de Mehdi Nemmouche.

17h00 - Le Procureur donne des informations sur les enquêtes téléphoniques.

16h50 - Le Procureur évoque l’enquête en tant que telle, et notamment la possibilité matérielle de se rendre du Musée Juif dans la rue des Minimes à son lieu de résidence à Molenbeek en moins de 29 minutes.

16h20 - Le Procureur détaille les auditions d’amis et de connaissances de Mehdi Nemmouche. Il donne des informations sur la vie de l’accusé avant et après son départ en Syrie.

16h10 - Le procureur évoque l’enquête en Belgique après l’arrestation de Mehdi Nemmouche.

15h30 - Rapport des auditions de Mehdi Nemmouche. Il a très souvent invoqué son droit au silence, singulièrement lorsqu'il a été interrogé sur les films de revendications retrouvés dans ses affaires (et dans lesquels la voix de l’auteur semble être la sienne).

15h22 - L’acte d’accusation décrit le pédigrée de Mehdi Nemmouche : celui-ci est connu pour 22 infractions de droit commun et il a séjourné plusieurs fois en prison. Lors de sa dernière incarcération, il présentait des signes importants de radicalisation et avait fait part de son admiration pour certains terroristes français.

15h15 - L’arrestation de Nemmouche est à présent décrite par le ministère public. Nemmouche échange quelques mots et sourires avec l’un de ses avocats, Sébastien Courtoy.

15h05 - Le Procureur général énonce les différents devoirs d’enquête réalisés dans le cadre de l’attaque du 24 mai 2014 au Musée Juif de Belgique.

14h31 - Le Procureur général rapporte les propos de témoins présents au moment de l’attaque au Musée Juif de Belgique. Exemple de témoignage: "Simone a entendu comme un feu d’artifices, puis des rafales. Elle dit avoir vu un homme qui avait l’air d’un soldat."

14h10 - Le Procureur général entame la lecture de l’acte d’accusation. Il commence par énoncer le récit des événements du 24 mai 2014, avant de décrire plus précisément les lieux de l’attaque. Le Procureur décrit également la scène des crimes, l’emplacement des corps des victimes, les impacts de balles. Dans leur box, les accusés sont attentifs.

14h05 - La présidente de la cour annonce que la demande de l’avocat de Nemmouche (sur la question de la recevabilité de l’association française des victimes de terrorisme en tant que partie civile) est prématurée. La question pourrait donc être soulevée encore par la suite mais pour l'instant la procédure continue. La lecture de l'acte d'accusation, qui doit durer deux jours, va donc seulement débuter.

13h47 - Prévue à 13h30 initialement, l'audience a repris peu avant 14h. Pour rappel, la cour doit se prononcer sur la demande d'un avocat de Mehdi Nemmouche, un détail concernant la procédure: une association française des victimes du terrorisme a-t-elle le droit de se porter partie civile dans ce procès ? Dès que la cour aura tranché, la (très longue) lecture de l'acte d'accusation va débuter. Ce matin, Mehdi Nemmouche et son présumé complice Nacer Bendrer ont pris la parole, mais uniquement pour décliner leur identité.

12h17 - Guillaume Denoix de Saint Marc, fondateur et directeur de l'Association française des victimes du terrorisme (AfVT), a commenté l'attitude de Mehdi Nemmouche ce matin : "Je dirais que c'est glaçant. On a chacun son appréciation du comportement humain, mais je vous dirais que les psychopathes sont aussi dans ce registre-là." Autre son de cloche du côté de l'avocat de Mehdi Nemmouche, Sébastien Courtoy : "Il n'est ni calme si sûr de lui, mais il est innocent et il sait qu'on va le démontrer."



12h05 - L'audience sera suspendue jusqu'à 13h30.

11h50 - Nos équipes ont eu accès à la salle d'audience où les pièces à conviction ont été installées. On peut y voir la Kalachnikov de marque Crvena Zastava que l'accusé a abandonné dans le bus avant d'en descendre à Marseille et d'être interpellé, ainsi que le pistolet.38 spécial Llama Scopio qu'il dissimulait sur lui.



10h44 -
Les procureurs n'ont pas encore commencé la lecture de l'acte d'accusation. Suite à un problème de procédure, la Cour va se retirer pour débattre de la question soulevée (la présidente envisage une heure d'arrêt). L'audience est suspendue. Le problème vient d'une demande d'un avocat de Mehdi Nemmouche, un détail finalement, relatif au fait qu'une association de victimes française se soit constituée partie civile. Cette demande serait "irrecevable", d'après Maître Laquay. "La question du droit de ma cliente à se constituer partie civile dans ce procès est une question qu'on ne peut pas traiter comme ça en deux minutes sur un coin de table", a réagi Me Guillaume Lys, l'avocat de l'Association française des Victimes du Terrorisme (AFVT). La cour va trancher en fin de matinée. Autre détail qui a provoqué un retard: un juré a du être remplacé.

10h -"Avec 12 jurés qui ont peur d'être intimidés, ce n'est pas évident", a déclaré Koen Geens sur BEL RTL jeudi matin.

9h45 - Les proches des victimes ont réagi: voici ce qu'ils attendent de ce procès.

9h30 - Mehdi Nemmouche (33 ans) est enfin arrivé dans le box des accusés vêtu d'un pull orange et entouré de deux policiers cagoulés. Il a ensuite décliné son identité à la demande de la présidente. Jugé pour "assassinat terroriste" avec un complice présumé, Nacer Bendrer, également Français, il encourt la réclusion à perpétuité. La lecture de l'acte d'accusation va prendre deux jours.

8h59 - Maître Henri Laquay, un des avocats de Mehdi Nemmouche, a parlé à la presse avant l'ouverture du procès. "Il  est serein, calme (...) Il choisira le moment quand il parlera".


8h58 -
D'après nos informations, en début d’audience, les avocats de Mehdi Nemmouche vont soulever l’irrecevabilité de la constitution de partie civile de l’association française des victimes de terrorisme. Motif : ils n’ont aucun intérêt à agir. La cour va devoir se prononcer, mais ça n'aura pas d'impact sur le déroulement du procès.

8h45 - Les deux suspects, Mehdi Nemmouche et Nacer Bendrer, vont bientôt pénétrer dans la salle d'audience. Ils vont prendre place derrière leurs avocats respectifs. Aujourd'hui et demain, la parole sera donnée au procureur fédéral. C'est lui qui va lire l'acte d'accusation: un long résumé de l'enquête qui va permettre aux jurés d'être plongé directement dans le dossier, dans l'attaque contre le musée juif. Les deux accusés vont écouter pendant ces résumés. Un seule inconnue: Mehdi Nemmouche va-t-il enfin parler ?


8h35 -
Grande affluence de la presse internationale pour l'ouverture de ce procès:


8h20 -
Le deuxième suspect est arrivé. Il s'agit donc sans doute cette fois de Nacer Brendrer, mais impossible de voir à travers les vitres teintées des véhicules.

 

8h08 - Un des deux suspects est arrivé sur place, dans une des deux voitures de police qui ont roulé très rapidement vers l'entrée du palais, suivies par un hélicoptère. Il s'agit plus que probablement de Mehdi Nemmouche. Il pourrait aussi s'agir de Nacer Bendrer, son complice également jugé.


7h30 -
Notre envoyé spécial Benjamin Samyn évoque un dispositif de sécurité hors norme au Palais de justice de Bruxelles. La police reste très discrète par rapport aux moyens mis en place, mais on constate des contrôles renforcés, une interdiction de stationner dans la zone, un périmètre de sécurité:


7h15 - Notre envoyé spécial Antoine Schuurwegen fait le point sur ce qu'il va se passer aujourd'hui, les incertitudes, les craintes :

6h44 - Plus de deux heures avant le coup d'envoi du procès, notre journaliste Salima Belabbas, constate un dispositif de sécurité très important autour du palais de justice.

RAPPEL DES FAITS

Quatre meurtres de sang froid en moins de deux minutes: près de cinq ans après les faits, Mehdi Nemmouche est jugé à partir de jeudi devant les assises de la capitale belge pour la tuerie du Musée juif de Bruxelles.

Si la cour d'assises soutient la thèse de l'accusation, cet attentat antisémite, qui avait ému la communauté internationale, restera comme la première attaque commise sur le sol européen par un combattant jihadiste de retour de Syrie.

Le procès, placé sous étroite surveillance policière, doit s'ouvrir à 09h00.

Jugé avec un complice, un autre Français qui doit aussi répondre d'"assassinat terroriste" et encourt, comme lui, la réclusion à perpétuité, Mehdi Nemmouche, 33 ans, fait figure de principal accusé.

Ce délinquant multirécidiviste radicalisé en prison est également connu pour son rôle présumé de geôlier de quatre journalistes français en 2013, à Alep (Syrie). Inculpé fin 2017 à Paris dans ce dossier, il devra faire face à un procès distinct en France.

A Bruxelles, le procès, où sont attendus plus de 100 témoins, devrait durer jusqu'à fin février.

L'audience, consacrée jeudi et vendredi à la lecture de l'acte d'accusation, s'annonce comme un bras de fer entre les accusés, qui nient les faits, et les parties civiles, qui jugent "accablantes" les preuves rassemblées.

Selon l'accusation, Nemmouche est l'homme qui, ce 24 mai 2014 vers 15h45, a ouvert le feu dans le hall d'entrée du Musée juif, tuant un couple de touristes israéliens, une bénévole française et un jeune employé belge du site. Un quadruple assassinat exécuté en 82 secondes, comme s'il était l'oeuvre d'un tueur professionnel.

A l'époque, le natif de Roubaix, dans le nord de la France, était revenu depuis peu de Syrie, où il avait combattu dans les rangs de ce qui allait devenir le groupe Etat islamique.

Dans l'enquête française sur la séquestration d'Alep, Nemmouche est dépeint en gardien "violent", admirateur de Mohamed Merah, qui avait assassiné trois enfants et un père de famille juifs en 2012 à Toulouse (sud de la France).

Pour le Comité de coordination des organisations juives de Belgique (CCOJB), partie civile au procès, le caractère antisémite des assassinats reprochés à l'accusé ne fait aucun doute.

La crainte, a confié à l'AFP Yohan Benizri, président du CCOJB, est que ses avocats, Sébastien Courtoy et Henri Laquay, tentent de "minimiser" cet aspect antisémite, ou de "tenir un discours de type complotiste".

L'hypothèse de la responsabilité d'agents israéliens a déjà été évoquée à demi-mot par Me Courtoy lors d'une audience préliminaire.

Pour cet avocat réputé provocateur, qui a dans le passé défendu en Belgique le polémiste français Dieudonné, plusieurs fois condamné en France pour injure raciale, incitation à la haine et apologie du terrorisme, Nemmouche aurait été "sélectionné" pour commettre ce qu'il a qualifié de "pseudo-attentat" et il s'en expliquera.

"Ca fait maintenant quelques années qu'il brûle de pouvoir dire sa vérité", a assuré Me Courtoy devant des journalistes lundi après la sélection du jury.

Six jours après la tuerie, Nemmouche avait été arrêté le 30 mai 2014 en possession d'un revolver et d'un fusil d'assaut à Marseille, où s'est ensuite concentrée une partie de l'enquête.

C'est également à Marseille que son co-accusé Nacer Bendrer, 30 ans, a été interpellé en décembre 2014, soupçonné de l'avoir aidé à se fournir en armes.

En 2008, les deux délinquants avaient fait connaissance à la prison de Salon-de-Provence (sud de la France), où ils étaient décrits comme radicalisés, faisant du "prosélytisme" auprès des autres détenus musulmans.

Leur proximité est notamment attestée dans l'enquête par 46 contacts téléphoniques en l'espace de quinze jours en avril 2014, époque à laquelle Nemmouche est soupçonné être en pleins préparatifs.

Le premier interrogatoire des deux accusés sur le fond est prévu la semaine prochaine, à partir de mardi.

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