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Procès Nemmouche: quand l'accusé est parti en Syrie, le groupe Etat Islamique était en pleine formation

Ce mercredi, la Cour d'assises va entendre les explications de plusieurs experts. Ils viendront décrire aux jurés ce qu'était le groupe Etat islamique en Irak et au Levant en mai 2014, au moment de l'attaque du Musée juif, et ce qu'il est devenu par la suite. Les processus de radicalisation seront également abordés. Une manière de comprendre les enjeux idéologiques qui pourraient se cacher derrière l'attaque du musée juif.

Selon l'enquête, Mehdi Nemmouche est entré clandestinement en Syrie au début du mois de janvier 2013. Il y restera jusqu'à la fin février 2014, soit trois mois avant l'attaque contre le Musée juif. Durant cette période, l'Etat islamique en Irak et au Levant existe déjà, mais il y a des tensions au sein de groupes armes. Plusieurs groupes jihadistes s'allient et puis se séparent. Cette période correspond à la genèse du futur Califat de l'Etat islamique, proclamé le 29 juin 2014.


Entre 100 et 150 Belges toujours sur place

En 2015, la puissance de l'EI s'étendait sur un territoire presque aussi grand que la Grande-Bretagne, à cheval sur la Syrie et l'Irak. Aujourd'hui, après des combats acharnés, ce soi-disant califat est en train de disparaître. La coalition internationale a repris peu a peu le territoire. Selon le commandant en chef des forces démocratiques syriennes, les derniers fidèles de Daesh sont regroupés dans un secteur et il faudra un mois pour éliminer ce qu'il reste du Califat. Or, selon les Américains, l'EI contrôlerait encore des milliers de combattants en Irak et en Syrie.

La semaine dernière, la France a annoncé qu'elle allait rapatrier 130 jihadistes français arrêtés en Syrie. Washington incitait lundi les autres pays à faire de même. Une réunion des ministres des affaires étrangères des pays engagés dans la coalition est prévue aujourd'hui à Washington. Le rapatriement des jihadistes devrait être un des points importants de la discussion. Entre 100 et 150 Belges seraient toujours sur place.

Contacté, le Ministère des affaires étrangères précise que, pour l'heure, la position de la Belgique n'a pas changé depuis décembre 2017. Les jihadistes ne sont pas rapatriés, seuls les mineurs de moins de 10 ans pourraient l'être dans certaines conditions. 

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