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Procès Valentin: il aimait aider les autres personnes et "il était facile d'abuser de lui"

Valentin Vermeesch, un Hutois âgé de 18 ans souffrant d'un léger handicap mental, avait été tué la nuit du 26 au 27 mars 2017 à Statte. Il avait subi une très longue scène de violences et de tortures avant d'être précipité dans la Meuse, où il s'était noyé. Alexandre Hart (21 ans), Belinda Donnay (22 ans), Dorian Daniels (22 ans), Loïck Masson (23 ans) et Killian Wilmet (18 ans) sont accusés de son assassinat.

Valentin Vermeesch était un garçon gentil qui appréciait aider les autres, a indiqué jeudi matin un de ses amis lors du procès des cinq accusés de son assassinat devant la cour d'assises de Liège. Valentin était aussi très naïf et influençable.

Un ami de Valentin Vermeesch, Jason B., a donné aux jurés des indications sur sa personnalité. A la demande de ses parents, cet ami avait accepté de veiller sur Valentin pour le préserver de personnes mal intentionnées. Selon ce témoin, Valentin Vermeesch fréquentait quotidiennement le quartier du centre commercial Batta à Huy. Il occupait ses journées à rouler à vélo ou à aider les vieilles personnes à transporter leurs courses dans leur voiture.

Beaucoup de personnes se moquaient régulièrement de son handicap

Le jeune homme souffrait des disputes qui l'opposaient à ses parents ou à sa grand-mère. "Parfois, il faisait des trucs étranges ou il inventait des choses. Il disait avoir vu des soucoupes volantes. Beaucoup de personnes se moquaient régulièrement de son handicap", a indiqué le témoin. Par son ami, Valentin Vermeesch a été décrit comme un garçon très gentil, craintif et influençable. "Il était facile d'abuser de lui. Il donnait souvent de l'argent aux autres. Quand quelqu'un ne voulait pas faire quelque chose, il était facile de convaincre Valentin de le faire à sa place", a précisé le témoin.

Ce témoin, à l'initiative d'une marche blanche qui s'est déroulée à Huy après le décès de Valentin, est revenu sur le fait que ce dernier aurait tenté de l'appeler à l'aide la nuit des faits. Lorsqu'il a pris la fuite pour tenter d'échapper à ses tortionnaires, Valentin aurait en effet crié à plusieurs reprises après Jason, pensait qu'il résidait non loin de là. "Il savait que j'avais habité dans ce coin mais il ignorait que j'avais déménagé depuis quelques semaines", a précisé le témoin. "Plusieurs personnes nous rapportent le caractère influençable et naïf de Valentin au cours de ce procès. Valentin était dans une situation de faiblesse. Mais, même avec des circonstances de vie précaires, délicates ou compliquées, Valentin démontre qu'on ne devient pas agressif pour la cause. Même avec ses difficultés, Valentin était un gentil garçon", a commenté Me Wilmotte, avocat des parties civiles, à l'issue de ce témoignage.

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