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Procès Van Eyken et Boigelot: l'heure du décès de la victime divise

Deuxième jour du procès de Christian Van Eyken et Silvia Boigelot au tribunal correctionnel de Bruxelles. Notre journaliste Dominique Demoulin était ce matin sur place pour assister aux débats. Des témoignages cruciaux ont été entendus par la cours, ceux des médecins légistes à propos de l'heure du décès de la victime, notamment. "La seule certitude est que personne ne peut établir avec précision l'heure du crime. C'est un élément essentiel", explique notre journaliste. La thèse de l'accusation est que Marc Dellea, l'ex-époux de Sylvia Boigelot, a été assassiné le 7 juillet vers 1h du matin au moment où Christian Van Eyken et Silvia Boigelot sont dans l'appartement. Le corps ne sera retrouvé que 38 heures plus tard. Le décès est-il compatible avec les constatations médico-légales? "Non, selon un médecin-légiste. Oui, selon deux autres."

Il y a un tas d'autres éléments qui seront examinés

Alors quelles conséquences faut-il en tirer sur le plan juridique. Les avis divergents du côté des avocats. "L'accusation n'a pas les moyens de déterminer que ce sont les prévenus qui ont commis les faits. (…) On est en présence d'une controverse, d'une difficulté de se situer, juridiquement ça s'appelle le doute", indique Marc Preumont, avocat de Silvia Boigelot. De son côté, Georges Nicolis, avocat de la famille de Marc Dellea, ne partage pas l'analyse de son confrère: "C'est à l'accusation de le prouver. Mais l'accusation et les parties civiles ne disposent pas seulement des rapports des légistes pour fonder leur accusation. (…) Il y a un tas d'autres éléments qui seront examinés."


Pour rappel, le 8 juillet 2014, Marc Dellea, 45 ans, avait été retrouvé mort dans son appartement, avenue Mutsaard à Laeken. Il avait reçu une balle dans la tête. Le parquet de Bruxelles avait ouvert une enquête menant à Sylvia B., épouse de la victime, et Christian Van Eyken, alors patron et amant de Sylvia B. Cette dernière était la collaboratrice parlementaire de Christian Van Eyken alors qu'il était député francophone au Parlement flamand. Les deux prévenus ont jusqu'à présent toujours nié être impliqués dans la mort de Marc Dellea.       

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