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Procès Wesphael: l'accusé juge la traduction de ses interrogatoires "lamentable" et "truffée d'approximations"

Christine Pottiez, juge d'instruction à Bruges, a motivé mardi devant la cour d'assises du Hainaut le mandat d'arrêt qu'elle avait délivré le 1er novembre 2013 à l'encontre de Bernard Wesphael, qui avait été inculpé d'assassinat. L'accusé, quant à lui, nie avoir déclaré qu'il avait reconnu la voix de l'amant de Véronique Pirotton mais qu'il avait déduit que c'était lui. "La traduction de mes interrogatoires est lamentable", a déclaré Bernard Wesphael.

Le 1er novembre 2013, à 14h00, Bernard Wesphael était placé sous mandat d'arrêt pour l'assassinat de Véronique Pirotton. Critiquée par la défense d'avoir pris cette décision, Christine Pottiez a motivé celle-ci devant la cour d'assises, mardi. "Il y avait suffisamment d'indices pour l'inculper d'avoir tué sa femme. Les relations entre les parties étaient tendues et la victime s'était rendue seule à Ostende pour se reposer. Mais il l'a rejointe à l'improviste. Le séjour se déroulait bien jusqu'au coup de fil passé par l'amant de la victime."

Selon la magistrate, des éléments objectifs appuient sa décision: les blessures constatées par le médecin légiste qui ne correspondaient pas aux déclarations de Bernard Wesphael, jugées peu crédibles, le sac en plastique dans lequel aucune trace de condensation et de salive n'a été trouvée, et le désordre qui régnait dans la chambre laissait penser à une dispute. Dans sa déclaration, Bernard Wesphael a dit qu'il avait reconnu la voix d'Oswald D., l'amant de son épouse. "J'ai supposé que c'était lui car j'avais déjà lu "ton grand méchant loup" dans la lettre parfumée", dit-il. La magistrate est formelle: "Il m'a dit qu'il avait reconnu la voix de Oswald". Des propos qui ont faché l'accusé, lequel a déclaré que la traduction de ses interrogatoires était "lamentable" et "truffée d'approximations". L'audience reprendra à 14h00.

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