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Procès Wesphael: un étonnant email accable le député, "il a pris la chevelure de sa compagne et a secoué (...) d'avant en arrière 3 ou 4 fois"

La journée ne commence pas très bien pour Bernard Wesphael, accusé du meurtre de sa femme Véronique Piroton. Un email reçu par l'avocat de la famille évoque un fait ancien, mais qui prouverait que le député a déjà été violent envers une de ses compagnes.

Le procès de Bernard Wesphael continue à la cour d'assises du Hainaut. Ce jeudi matin, un email envoyé par un journaliste à Maître Moureau, l'avocat de la famille Pirotton, a été présenté.

Dans cet email, le journaliste, qui dit avoir hésité à entreprendre ces démarches, raconte ce qu'il a vu, il y a "15 ou 16 ans". Il le fait car il a entendu plusieurs témoignages présentant Wesphael comme un homme "gentil et doux" qui "n'a jamais frappé sa femme, et certainement pas Véronique".

"C'était lors d'un voyage de presse. Nous étions véhiculé en car. Lors d'un embarquement dans le bus, j'étais assis sur la gauche (...). Monsieur Wesphael et sa compagne montent dans le bus et s'installent aux deux places juste devant moi. La femme, côté fenêtre et lui à droite, devant moi. Ils étaient en dispute. Monsieur Wesphael faisait tout pour que la dispute ne soit pas trop bruyante. Il était très nerveux et tout-à-coup, il a pris la chevelure de sa compagne et il a secoué cette femme par les cheveux d'avant en arrière 3 ou 4 fois. Un geste très violent".

Maitre Mayence, l'avocat de Bernard Wesphael, a qualifié le mail du journaliste de "règlement de comptes entre journalistes".

Un autre courrier s'en prend à Oswald, l'amant de Véronique Pirotton

L'avocat de Wesphael a aussi lu devant la cour d'assises du Hainaut, jeudi matin, un courrier reçu d'un ami de longue date d'Oswald D., l'ex-compagnon de Véronique Pirotton avec qui elle avait manifestement encore une relation au moment des faits.

L'auteur du premier courrier indique qu'à l'époque, avant la séparation entre la victime et Oswald D., Véronique Pirotton avait dit à celui-ci qu'elle souhaitait se marier et avoir un enfant, mais il temporisait, voulant éviter la rupture. Il l'avait finalement quittée car elle l'avait trompé avec un inconnu dans un café.

Durant leur vie commune, "il se plaignait sans cesse de Véronique. Ils rompaient tous les mois et reprenaient quelques jours plus tard. Entre deux accalmies, il rencontrait d'autres femmes mais continuait à écrire à Véronique". Il avait été jusqu'à faire part de "son envie de la tuer".

Quand Bernard Wesphael a épousé Véronique, Oswald D. a "été blessé, il en a fait une fixation". Il n'avait pas l'intention de se remettre avec Véronique mais "de la posséder, et surtout de foutre la merde".

"Lorsque nous avons entendu le décès de Véronique, mon épouse et moi avons d'abord pensé qu'il s'agissait d'Oswald."

Après la nouvelle, il a eu une "curieuse réaction: Véronique était devenue une sainte qu'il aimait".

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