Accueil Actu

Salut nazi lors de l'arrestation mortelle d'un passager à l'aéroport de Charleroi: la police est-elle raciste et violente? (vidéo)

"Les fascistes n'ont pas leur place au sein de la police, a déclaré sur Bel RTL le ministre wallon des Aéroports Jean-Luc Crucke. Pour la Ligue des Droits Humains, ce phénomène est difficilement quantifiable et difficile aussi à prouver. La police, elle, assure faire tout une série de tests pour éliminer ce genre de profil lors du recrutement.

Interrogé sur l'affaire Jozef Chovanec, l'homme décédé en 2018 à l'aéroport de Charleroi (BSCA) après avoir été interpellé par la police, le ministre wallon des Aéroports, Jean-Luc Crucke (MR), a assuré, lundi matin au micro de Bel RTL, que "les fascistes n'ont pas leur place au sein d'organes démocratiques et de la police (...), ajoutant que "dans une démocratie, les policiers ont une formation qui ne permet pas de voir ce qu'on a vu là".

Ce racisme, ces violences gangrènent-ils la police belge ? "Non, je ne pense pas que l’on puisse aller jusque-là, estime Pierre-Arnaud Perrouty, directeur de la Ligue des Droits Humains. Ce que l’on dit, nous, à la Ligue des Droits humains est qu’il y a un problème structurel de violence dans la police. Ce qui ne peut pas dire que chaque policier, pris individuellement, serait raciste ou même qu’intrinsèquement un policier serait raciste".

Difficile d’obtenir des chiffres concrets, alors La Ligue des Droits humains se basent sur les témoignages qu’elle reçoit. A Bruxelles, par exemple, 71% des abus ont lieu dans les quartiers pauvres de la capitale.

53% des témoins estiment aussi avoir été discriminés. "Quand on est jeune, quand on est perçu comme étant d’origine étrangère et que l’on vit dans un quartier pauvre, quand on cumule ces trois facteurs, on a beaucoup de chances de rencontrer des violences policières que lorsqu’on est un homme blanc de 50 ans qui vit dans un beau quartier", souligne Pierre-Arnaud Perrouty.

Pourtant, la police assure que des tris existent dès l’académie de police. Un test cognitif qui écrème déjà 40% des candidats. Puis un test psychologique qui élimine environ 25% des aspirants. "Il y a un screening très particulier des candidats [qui donnent des éléments] sur leur vie, entame Thierry Belin, secrétaire national du syndicat national du personnel de police et de sécurité (SNPS). Il y a une série de tests psychologiques réalisés pour s’assurer que les futurs policiers ont bien le caractère adéquat et peuvent devenir des policiers dignes de ce nom".

Pas suffisants, selon la Ligue des Droits Humains. L’association pointe du doigt l’impunité et le déni qui entourent les abus. La police rappelle, elle, que ces faits choquants sont minoritaires et jamais encouragés au sein de la police.

À lire aussi

Sélectionné pour vous