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Ses deux agresseurs libérés sous conditions, l'ambulancier vit mal cette décision: "Il remet sa carrière professionnelle en jeu", réagit son patron

Les deux hommes suspectés d'avoir agressé un ambulancier en intervention, lundi à Roux, ont été libérés sous conditions par le juge d'instruction et par le juge de la jeunesse, a confirmé mardi soir le parquet de Charleroi. Le mineur, né en 2005, devra notamment prester une peine de 30 heures de travaux d'intérêt général et suivre une formation pour gérer son agressivité.

L'annonce a été confirmée par le parquet de Charleroi mardi soir. Les deux hommes suspectés d'avoir agressé un ambulancier en intervention, lundi à Roux, ont été libérés sous conditions par le juge d'instruction et par le juge de la jeunesse. Cette remise en liberté conditionnelle est très mal vécue par l'ambulancier qui a été agressé. Contacté, il n'a pas souhaité s'exprimer face caméra mais son patron l'a fait pour lui. "Suite à l'annonce, j'ai un contact avec notre ambulancier qui est effectivement extrêmement choqué. Il remet complètement sa carrière professionnelle en jeu parce qu'il a peur. Il se dit que s'il reprend ses fonctions, il risque peut-être d'intervenir dans la rue ou au domicile de ses propres agresseurs", réagit Stéphane Richter, responsable d'une société de service ambulancier.

Les faits se sont produits lundi après-midi alors que le véhicule d'urgence était en route pour une intervention à Roux. "Un père et son fils se sont énervés parce que l'ambulance ne roulait pas assez vite selon eux. Ils l'ont dépassée avant de lui bloquer la route. L'ambulancier a été sorti du véhicule par les deux suspects, avant d'être accolé à un mur et frappé à la tête et à la nuque", avait relaté le patron de la société d'ambulances R-Médic. L'homme "va bien" mais était en état de choc. "Son épouse, qui conduisait l'ambulance, est également choquée", avait précisé le patron de la société d'ambulances. Les deux suspects, privés de liberté et auditionnés, ont été présentés à un juge d'instruction et à un juge de la jeunesse. "Il est reproché au mineur le port d'une arme prohibée et des coups et blessures ayant entraîné une incapacité de travail, avec la circonstance aggravante que les coups ont été portés sur une personne qui exerce une mission d'intérêt général de santé publique", a précisé le parquet de Charleroi. "Quant au père de famille, il lui est reproché une entrave méchante à la circulation et des coups et blessures." Le mineur d'âge a été libéré sous conditions et replacé dans sa famille après sa présentation devant le juge de la jeunesse. "Il devra notamment effectuer une peine de 30 heures d'intérêt général, ne plus commettre d'infractions, poursuivre sa scolarité et entamer une formation pour la gestion de ses émotions et de son agressivité." Le père a lui aussi été libéré sous conditions pour la suite de l'instruction.

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