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Témoignage bouleversant d'un infirmier: "Les enfants étaient terrorisés"

La tragédie qui a eu lieu dans un tunnel de l'autoroute à Sierre est "sans précédent", a déclaré le commandant de la police valaisanne mercredi matin lors d'une conférence de presse. Même les sauveteurs pourtant aguerris ont été bouleversés.

Les familles des victimes sont attendues en Valais, où une cellule psychologique a été mise en place pour les soutenir. L'ambassadeur de Belgique en Suisse a remercié les autorités valaisannes pour leur efficacité et leur coopération. Il a dit avoir été informé rapidement et en toute transparence. Le président du gouvernement valaisan Jacques Melly a fait part de son "immense tristesse" et de sa "profonde émotion". Il a présenté ses condoléances aux familles des victimes et adressé ses remerciements aux sauveteurs qui ont oeuvré "dans des conditions très difficiles".

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Plus de 200 personnes pour sauver les enfants

L'alarme a été donnée peu après 21h15. Plus de 200 intervenants ont été engagés, dont 15 médecins, 30 policiers, 60 pompiers, 100 sanitaires et 3 psychologues. L'intervention qui a duré plus de huit heures a nécessité l'engagement de 12 ambulances et de 8 hélicoptères, a expliqué le procureur Olivier Elsig, en charge de l'enquête.

Des sauveteurs bouleversés

Le médecin chef de l'Organisation cantonale valaisanne de secours (OCVS), Jean-Pierre Deslarzes n'a pas caché avoir de la peine à trouver les mots. "Tous les intervenants ont été choqué par ce qu'ils ont vécu", a-t-il déclaré. Le fait qu'il s'agisse d'enfants ajoute beaucoup au côté dramatique de la situation. L'émotion se lisait sur le visage de la plupart des sauveteurs et beaucoup n'ont pas pu retenir leurs larmes.

Alain Rittemer, le chef des secours intervenus hier soir sur l'accident, s'est exprimé en direct sur RTL-TVI. Dans les premiers arrivés sur place, il décrit la scène: "C'est vraiment une vision qu'on n'a pas du tout l'habitude de voir. Ça fait 20 ans que je travaille mais ça dépassait tout ce qui est imaginable".

Il ne préfère pas s'avancer sur les causes de l'accident, pour se concentrer sur les victimes: "On peut faire les hypothèses qu'on vous voulez, vous ne trouverez jamais de réponse. (...) La seule chose qui nous a tenu à cœur c'était de dégager ces enfants qui criaient. On a commencé par dégager l'arrière du bus, les personnes les plus valides", a-t-il expliqué.

Enfin, il confirme que cette opération de sauvetage a été extrêmement éprouvante pour les sauveteurs. "L'émotion prend le dessus sur tout. On évacuait au fur et à mesure les sauveteurs qui présentaient les premiers signes de burn out."

Le co-organisateur du voyage, Johan Swinnen, s'est rendu sur place peu après l'accident. Lui aussi a été bouleversé: "C'était une vue horrible. Tous les élèves étaient déjà en dehors du car."

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