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Trois passeurs irakiens, liés à l'affaire Mawda, jugés pour trafic d'êtres humains à Liège: "Une véritable mafia"

Trois passeurs irakiens comparaissent ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Liège pour des faits de trafic d’êtres humains. Ces passeurs ont été impliqués dans la course-poursuite lors de laquelle la petite Mawda avait été tuée en mai 2018. Leur ADN a été retrouvé sur des objets à l’intérieur du véhicule qui transportait les migrants. 

Pourquoi cette affaire est-elle jugée à Liège ? "Ces trois jeunes Irakiens sont désignés comme des passeurs faisant partie d’une filière utilisée par des migrants d’un trafic de camionnettes établi au départ d’un garage à Sclessin près de Liège. C’est la raison", explique Mathieu Langer, en direct dans le RTL INFO 13H.

Selon notre journaliste qui suit ce procès, les trois jeunes nient les faits. Ils affirment être aussi des migrants qui tentaient de rejoindre le Royaume-Uni depuis plusieurs années.

"Pas de simples migrants"

"Depuis ce matin, les plaidoiries se succèdent. On a entendu les avocats des parties civiles, les avocats des parents de Mawda, le papa de la fillette est aussi présent à l’audience. Les avocats de Myria, le centre fédéral migration, qui dénonce les méthodes de ce trafic d’êtres humains qui agit comme une véritable mafia, un réseau tentaculaire. Pour eux, le modus operandi n’est pas le résultat de faits réalisés par de simples migrants mais par des passeurs, des trafiquants d’êtres humains qui ont agi sur le sol belge", détaille Mathieu Langer.

Il ajoute que, dans ce cas-ci, les passeurs sont jugés sans la circonstance aggravante de l’entrave méchante à la circulation, jugée au tribunal de Mons. "On juge ici le trafic dans sa globalité", précise le journaliste.

Après le réquisitoire du procureur général, ce sont les avocats des trois passeurs présumés qui prennent la parole cet après-midi.

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