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Tueurs du Brabant: Michel Libert nie être le "Géant" et fait des déclarations troublantes

Nouveau document RTL dans le dossier des tueurs du Brabant. On vous parlait hier de ce témoin qui accuse Michel Libert, d'être impliqué dans cette affaire qui a terrorisé la Belgique. Cet ancien responsable du WNP, un groupuscule d'extrême-droite, nie ces allégations. Mais l'une de nos équipes s'est procuré son audition, lors de son arrestation, il y a quelques années. Il y déclare être convaincu que des membres de son groupe sont liés aux tueries.

Lors de son audition en 2014, Michel Libert est entendu comme suspect et non plus comme témoin. Il reconnait être celui qui a structuré et organisé la milice d’extrême droite WNP selon lui à la demande d’instance supérieure.

"Vous me demandez quel est le but du WNP. C’est une structure anti-soviétique destinée en cas d’invasion à lutter contre l’envahisseur en décapitant des têtes", a-t-il expliqué.

En mai 2016, Christophe Deborsu interview Eric Lammers ancien membre du WNP. Un témoignage éclairant par rapport à l'objectif de l’organisation.

"Le WNP n'avait pas pour vocation de déstabiliser l'Etat mais plutôt de le renforcer", a déclaré Eric Lammers, un ancien terroriste. "Il y avait des demandes pour augmenter la capacité des forces policières, il fallait qu'il y ait des attentats qui se créent pour qu'on accorde le budget."


"Il y a un grand doute"

Retour à l’audition. Il est avéré que le WNP a effectué des repérages au niveau de grands magasins et notamment de certains attaqués par les Tueurs du brabant. Pour Michel Libert lui-même, c’est la preuve de l’implication de certains membres de son groupe.

"Je ne suis pas en mesure de vous dire qui, au sein du WNP, a effectué les repérages sur ces magasins, mais cela conforte parfaitement mes propos lorsque je fais le lien entre le WNP, ou sa mouvance, et les auteurs du "Brabant Wallon"", a-t-il ajouté.

Des propos qu’il nous a confirmés aujourd’hui par téléphone. "Il est possible qu'il y ait quelque part une interconnexion. Des interruptions de patrouilles, des barrages qui sont placés à des routes où il n'en faut pas ou des retards dans des exécutions de devoirs ou de filatures. Tout ça mis ensemble, je dis qu'il y a un grand doute", affirme-t-il.


Des déclarations troublantes

Et lorsque les enquêteurs lui demandent comment il aurait agi lors des tueries, l’ancien militaire est extrêmement précis dans ses explications.

"Je privilégierais la chevrotine pour celui qui est en poste 1 et en poste 2. L’auteur 3 doit être armé plutôt d’une arme à répétition type fusil d’assaut. Celui qui se trouve à l’arrière du magasin s’équipe selon la géographie du terrain et je pense qu’une arme de chasse ferait très bien l’affaire", poursuit-il. "Si, au moment de la sortie, les auteurs sont confrontés à des personnes qui sont de nature à ralentir ou empêcher leur fuite. Je vous réponds que la règle est: "Pas de pitié". C’est ce que l’on appelle les dégâts collatéraux."

Malgré ces déclarations troublantes, la justice a estimé ne pas avoir assez d’éléments pour inculper Michel Libert qui a été libéré, c’est la dernière personne entendue comme suspect dans le dossier des tueurs du brabant.

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