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Un collectif wallon porte plainte contre Francken, Clerfayt, Close et des policiers pour traitement abusif des migrants à Bruxelles

Un collectif wallon de soutien aux réfugiés regroupant plusieurs centaines de personnes, a porté plainte pour traitements inhumains et dégradants contre le Secrétaire d'Etat à l'Asile et aux Migrations Théo Francken, les bourgmestres de Schaerbeek et de la Ville de Bruxelles, les responsables et éventuellement les exécutants des opérations de police dans et aux alentours du parc Maximilien et de la gare de Bruxelles-Nord, a indiqué mardi Philippe Mercenier, citoyen liégeois à l'initiative du collectif.

"L'objet de la plainte concerne principalement les opérations policières ciblant les personnes qualifiées de migrantes et qui confinent par moments, dans le chef de certains policiers, à de la cruauté lorsqu'on sait l'état sanitaire et de désarroi des personnes concernées. Depuis le début de l'année, des centaines de personnes venant principalement du Moyen-Orient et de l'Afrique, se retrouvent à Bruxelles où elles sont privées de toute assistance des pouvoirs publics et font quasiment quotidiennement l'objet de harcèlement, d'humiliations, d'arrestations arbitraires et d'intimidations", précise l'avocat Jean-Marie Dermagne, qui a déposé la plainte au nom de Philippe Mercier pour le collectif wallon.


Des opérations de police toutes les 48h

"Entre 400 et 500 personnes sans toit ne sont aidées que par des bénévoles qui leur donnent nourriture, tentes, sacs de couchage, vêtements et nécessaires pour l'hygiène. Ces conditions de survie déjà très dégradantes, atteignent le seuil du traitement inhumain lorsque, lors des opérations de police menées toutes les 48 heures, leurs sacs de couchage, chaussures, vêtements leur sont confisqués sous prétexte que certains ayant fui par peur d'être arrêtés, auraient 'abandonné' ces objets. Beaucoup sont arrêtés, menottés et souvent emmenés avec brutalité par la police sans savoir pourquoi", conclu-t-il. La plainte a été déposée auprès du procureur général près la cour d'appel de Bruxelles et du procureur du Roi du tribunal de première instance de Bruxelles.


Son nom sur les sacs de couchage pour résoudre un problème?

Le collectif wallon, qui envisage de déposer d'autres plaintes, s'est notamment attelé à récolter et distribuer des sacs de couchage aux migrants présents aux alentours de la gare du Nord et dans le parc Maximilien. Compte-tenu des actions policières accrues ciblant les migrants et au cours desquelles tentes, duvets et sacs de couchage sont régulièrement confisqués et envoyés à la déchetterie, cette initiative a récemment évolué. Les personnes donnant des sacs de couchage sont dorénavant invitées à y marquer leurs nom, prénom et adresse. Ainsi le sac de couchage est censé toujours appartenir au citoyen qui l'a "prêté". En cas de confiscation par la police, son propriétaire peut plus facilement porter plainte pour vol, espère le collectif.

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