Accueil Actu

Un homme âgé torturé à mort à Jurbise: "Ils lui ont brûlé le sexe" avec des produits toxiques pendant qu'un d'eux "aurait bu une Leffe et mangé une Danette"

Avocat d'une partie civile dans le cadre du procès des trois hommes accusés d'un vol avec violence commis chez Michel Robette à Jurbise, le 25 novembre 2016, avec circonstances aggravantes de torture et de meurtre, Me Jean-Philippe Mayence a analysé l'ensemble du dossier et pour lui, il ne fait aucun doute que "les trois accusés sont coupables". Il apporte onze éléments qui prouvent, selon lui, qu'Eric Van Hoe était sur la scène de crime alors qu'il conteste.

Me Mayence regrette que les accusés privent sa cliente de connaître la vérité sur la mort dramatique de son grand-père, "ils préfèrent se ridiculiser en racontant n'importe quoi et je plains ma consoeur qui devra convaincre le jury que son client (Eric Van Hoe) est resté durant près de quatre heures près d'un cheval de bois".

Comme tout le monde conteste avoir porté des coups dans cette affaire, l'avocat en conclut que Michel Robette ... s'est suicidé. "C'est absurde évidemment et il faut arrêter de prendre ses juges pour des idiots. C'est d'une lâcheté abominable. Aucun n'a le courage d'assumer ses actes, vous êtes de tristes lâches", s'emporte Me Mayence.

Malgré les nombreuses perches tendues par le président de la cour d'assises lors du procès, aucun des accusés n'est passé aux aveux. L'avocat s'est donc chargé d'apporter les preuves de la culpabilité "du trio de lâches et de menteurs".

Concernant Eric Van Hoe, qui se dit victime d'un coup monté, l'avocat a comparé ses auditions à ses déclarations qui ont évolué au fil de l'enquête. "Il y a au moins onze preuves certaines : ses mensonges répétés lors de l'enquête, arguant au départ qu'il n'était même pas allé à Jurbise avec les autres avant d'être confondu par les images enregistrées à la gare de Mons; son caractère de manipulateur relevé par les psychiatres; dire que Place est resté avec lui près du cheval, ce que Place conteste; les accusations de Simoncini dès sa première audition (le 27 novembre) qui n'ont jamais varié (il déclare que Pablo, surnom d'Eric Van Hoe, y était); les accusations identiques de Place, qui n'a pas rencontré Simoncini depuis les faits, dès sa première audition; le témoin Joffrey qui a balancé Simoncini à la police après avoir reçu ses confidences précises sur les faits et sur les vols qui ont lieu les jours précédents; un autre témoin qui confirme les déclarations du premier témoin; le témoin Aurore qui a reçu un tournevis de Van Hoe la nuit des faits car elle l'a aidé à changer une roue et à déménager une camionnette dans laquelle il y avait un maillet ensanglanté et des bières identiques aux deux bouteilles retrouvées sur la scène de crime dont l'une portait les empreintes de Van Hoe; ses empreintes digitales retrouvées dans la camionnette volée chez la victime; son ADN retrouvé sur la bouteille de Leffe; les traces sur sa main relevées par les enquêteurs", énumère l'avocat.

Quant à Geoffrey Simoncini, Me Mayence considère qu'il n'est pas le suiveur présenté par ses proches mais l'homme sans qui le drame ne serait pas arrivé. "Il connaissait la victime et savait que ça allait être violent. Il est resté 3h20 sur la scène de crime, il frappe, voit tout, entend tout et donne son accord à la mise à mort, malgré les cris de douleur de la victime. Dix bouteilles de produits toxiques ont été vidées sur la victime. Ils lui ont brûlé le sexe ! Mais lui, comble du surréalisme, il a bu une Leffe et mangé une Danette".

Enfin, Gabriel Place, "le froid calculateur" est aussi coupable à ses yeux. "Quel gâchis, quelle honte ce garçon, adopté par une famille qui lui a tout donné et à qui il en fait voir de toutes les couleurs". Pour Me Mayence, tout est dit dans sa première déclaration à la police. "Il est allé en repérage, puis il y est allé pour voler en sachant qu'il y aurait quelqu'un. Lui aussi voit et entend tout, et il frappe".

Pour l'avocat, ces trois hommes sont "trois sauvages" qui ont torturé et achevé un vieil homme pour commettre un vol.

À lire aussi

Sélectionné pour vous