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Un homme condamné à un an de prison pour avoir harcelé sa fille: "Il venait sonner à sa porte sans y être invité, déguisé en Saint-Nicolas ou autre"

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné jeudi un homme de 64 ans originaire de Zemst, dans le Brabant flamand, à un an de prison pour avoir harcelé sa fille durant plusieurs années, alors que celle-ci ne voulait plus avoir de contact avec lui.

Elle avait coupé les ponts en 2012

La fille avait décidé de couper les liens avec son père en 2012 et le lui avait signifié. Loin d'accepter ce choix, le sexagénaire l'avait inondée de messages et de courriels, se présentant inopinément au domicile de celle-ci et mettant même sur pied un site internet consacré à sa relation avec sa fille.

"Il n'a jamais cessé de chercher le contact"

Le Brabançon estimait qu'il ne s'agissait pas de harcèlement, arguant qu'il avait le droit de contacter sa fille. "Il n'a jamais cessé de chercher le contact et, depuis, 2016, la situation s'est empirée", a exposé Me Caroline Heymans, avocate de la plaignante. "Il a continué à lui envoyer des messages par mail, SMS et WhatsApp. Il venait sonner à sa porte sans y être invité, déguisé en Saint-Nicolas ou autre, déposait des cadeaux pour les enfants de sa fille, bien qu'elle lui ait clairement indiqué qu'elle n'en voulait pas."

Un site internet pour se plaindre

Même après le dépôt de plusieurs plaintes auprès de la police, ces agissements n'ont pas pris fin, a ajouté Me Heymans, soulignant que plusieurs tentatives de médiation ont échoué à cause de ce comportement. "Il a même créé un site internet où il se plaignait et postait des photos de ma cliente et des enfants de celle-ci." De son côté, le père demandait l'acquittement.

Je suis un père aimant qui ne sait pas ce que sa fille lui reproche

"Personne ne peut m'interdire d'écrire à ma fille. Si elle ne veut pas recevoir mes messages, elle n'a qu'à me bloquer. Je suis un père aimant qui ne sait pas ce que sa fille lui reproche." Pour le sexagénaire, sa fille "abuse du terme 'harcèlement'". Un argument que le tribunal a rejeté, confirmant qu'il s'agissait bien de harcèlement et condamnant le Brabançon à un an de prison.

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