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Un Wavrien, qui était en cavale, a pris un de ses voisins en otage: 5 ans de prison

Le tribunal correctionnel du Brabant wallon a condamné mercredi Mohamed E., un habitant de Wavre né en 1983, à cinq ans d'emprisonnement ferme. Le Wavrien a pris un de ses voisins en otage, en mai dernier, et l'a emmené dans la région de Charleroi où la victime a été menacée à de nombreuses reprises pour la forcer à donner de l'argent. Les faits ont été commis alors que Mohamed E., qui a déjà un lourd casier judiciaire, était en cavale: il n'était pas rentré à la prison de Marneffe après avoir bénéficié d'un congé pénitentiaire.

Le 4 mai 2021, le prévenu avait convaincu un voisin de l'emmener à Bruxelles, prétextant devoir voir ses enfants et avoir cassé sa clé dans la portière de sa voiture. Le voisin a accepté et l'homme en a profité pour lui emprunter 70 euros. Le lendemain, Mohamed E. est revenu chez ce voisin mais sans avoir la somme qu'il lui devait. Il lui a demandé de l'emmener à Genappe, chez sa soeur, pour pouvoir le rembourser. La victime a accepté de mauvaise grâce, prenant le soin de laisser ses cartes bancaires chez lui. Effectivement, une fois en route, Mohamed E. l'a menacé, frappé, et l'a obligé à le conduire non pas à Genappe mais à Charleroi, pour acheter des stupéfiants. La victime a été malmenée lorsque le prévenu a compris qu'elle n'avait pas d'argent. Des coups de fils ont été passés à son épouse restée à Wavre, pour qu'elle envoie une photo de la carte bancaire de son mari, et que soit activée une application permettant de faire des opérations financières depuis un téléphone. Après plusieurs contacts menaçants, la police a été avertie et a pu localiser la voiture de la victime sur le parking d'une banque de Charleroi. Les policiers ont pris le véhicule en filature, et sont intervenus alors qu'il s'était garé sur le parking d'une station service. Le tribunal, dans son jugement, estime que les préventions de prise d'otage, de tentative d'extorsion avec violence et de détention arbitraire sont établies. Pour fixer la peine à cinq ans de prison ferme, la justice a pris en compte la gravité des faits, l'absence d'empathie du prévenu envers la victime, et les nombreux antécédents de Mohamed E.

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