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La justice libère Yousra: elle était soupçonnée d'avoir incité à commettre un attentat au retour des Diables

C’est une information RTLinfo. La justice a décidé de libérer sous conditions Yousra , une jeune femme qui est soupçonnée d’avoir incité à commettre un attentat lors du retour des Diables rouge à Bruxelles. C’est également une "returnee", c’est-à-dire qu’elle a été en Syrie pour rejoindre l’Etat Islamique avant de rentrer en Belgique. Alors sur quoi se base la justice lorsqu’elle décide ce genre de libération ?

Le 15 juillet 2018, le retour des Diables rouges de la coupe du monde de football est triomphal à Bruxelles. Il a lieu devant 40.000 personnes. En coulisse, la police intercepte sur le réseau cryptée TELEGRAM un message qui incite à commettre un attentat sur la Grand-Place.

Le parquet fédéral identifie une jeune fille de 25 ans Yousra. "On la soupçonne d'avoir diffusé un message de menace à l'encontre des supporters belges le 15 juillet sur Telegram", explique Eric Van der Sijpt, le porte-parole du parquet fédéral.

Yousra a été libérée sous conditions, il y a quelques semaines. Son profil est sensible et se trouve sous surveillance par la Sûreté de l'État depuis qu'elle s'est rendue en Syrie en juillet 2015. Elle est désormais sous bracelet électronique.

Frank Discepoli, avocat pénaliste, assistant en droit pénal et procédure pénale à ULB nous détaille ces critères: "Le critère c'est celui de l'absolue nécessité pour la sécurité publique. On ne peut pas la maintenir en détention préventive comme cela. Il faut respecter des critères. Ce critère de l'absolue nécesssité pour la sécurité est en général couplé à d'autres risques dont celui de récidive, collusion avec des tiers, déperdition de preuves et fuite à l'étranger."

La sœur de la jeune femme est une mineure qui était portée disparue et qui avait en réalité rejoint la Syrie.

En août, Yousra a été inculpée pour participation aux activités d'un groupe terroriste et incitation à la commission d'infractions terroristes.

L'avocat pénaliste nous explique qu'une telle décision n'est pas sans risque: "Une décision de remise en liberté sous conditions par une juridiction est en soi une prise de risques. c'est un acte courageux parce que c'est un acte qui va décider de faire confiance à la personne en lui imposant des conditions. Mais si les conditions ne sont pas respectées, il est évident que la sanction sera le retour en détention immédiat."

Quant au parquet fédéral, il n’a pas fait appel de la décision.

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