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La reine Mathilde et la princesse Elisabeth visitent des camps de réfugiés au Kenya

(Belga) La reine Mathilde, présidente d'honneur d'Unicef, a visité mardi le deuxième plus grand camp de réfugiés du Kenya: le camp Kakuma, géré par les Nations unies. À 115 km de la frontière avec le Soudan du Sud, plus de 18 nationalités y cohabitent, dont principalement des Éthiopiens, Somaliens, Congolais, Soudanais et, surtout, Soudanais du Sud. La princesse Elisabeth était également du voyage.

La souveraine s'est rendue de la capitale Nairobi à Kakuma à bord d'un avion affrété par l'Onu. Dans son sillage, collaborateurs d'Unicef et membres de la presse belge ont également fait le trajet d'une heure et demi. L'appareil transportait quatre coffrets éducatifs "School in a box", ainsi que trois kits récréatifs contenant du matériel ludique et sportif. La soute renfermait également des cartables. Les caisses ont ensuite été débarquées sous l'œil attentif de la Reine et de la princesse Elisabeth et transportées jusqu'à Kakuma par des véhicules tout-terrain onusiens. Le matériel acheminé par le Fonds des Nations unies pour l'enfance bénéficiera à 350 enfants. Au camp de Kakuma vivent 110.000 mineurs, dont 10.000 non-accompagnés. "Parfois, des enfants de seulement trois ans arrivent au camp sans leurs parents", déplore Patrick Karanga, collaborateur d'Unicef. "Ils franchissent la frontière avec le Soudan du Sud. On constate alors qu'ils ne sont pas accompagnés et ils sont envoyés à Kakuma." Dans certains cas, leurs parents sont décédés; dans d'autres, la famille a été séparée pendant la fuite. Tous les mineurs de 2,5 ans à neuf ans sont scolarisés dans une sorte d'école maternelle ou primaire. Philippe Henon, porte-parole d'Unicef Belgique, insiste sur l'importance de replacer rapidement les enfants dans un environnement scolaire. "Nous voulons d'abord leur offrir une véritable enfance; ensuite, ces cours de dessin et de musique nous aident à déterminer la nature du traumatisme qu'ils ont subi. Beaucoup éprouvent un sentiment d'abandon, ont des problèmes de concentration ou font des cauchemars, qui proviennent des violences auxquelles ils ont assisté. Certains ont vu des membres de leur famille se faire tuer. Plus vite nous pouvons préciser leur traumatisme, meilleure sera leur prise en charge." La reine Mathilde et la princesse Elisabeth, dont l'arrivée lundi soir a créé la surprise, ont pris leur temps pour parler et jouer avec les enfants. Elles se sont rendues dans les classes et ont rencontré une famille dont la mère élève ses six enfants mais aussi deux enfants adoptés. La souveraine a exprimé son admiration envers cette mère. (Belga)

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