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Le roi Philippe, premier souverain belge à s'adresser à l'hémicycle des Nations Unies: "La paix est plus que jamais à notre portée"

Le roi Philippe a souligné mardi devant l'Assemblée générale des Nations unies l'engagement de la Belgique à bâtir une paix durable dans le monde. Sans évoquer explicitement la candidature belge pour un siège de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, le souverain a fait valoir les atouts de la Belgique pour occuper cette place de choix en 2019 et 2020.

La paix "est plus que jamais nécessaire, mais aussi plus que jamais à notre portée", a estimé le chef de l'Etat en ouverture de la réunion pour la consolidation et la pérennisation de la paix lancée à l'initiative du président de l'AG de l'ONU, le Slovaque Miroslav Lajcák.

Philippe est le premier roi des Belges a s'adresser à l'hémicycle des Nations unies. Lors de son intervention, il a rappelé que la Belgique avait été ravagée par des conflits armés majeurs au cours de son histoire et servi de champs de bataille pour les grandes puissances pendant des siècles. C'est ce passé douloureux qui a engagé le pays dans le processus de construction européenne et dans l'édification de l'ONU, "deux projets de paix durable fondés sur le dialogue, la solidarité et le respect d'autrui", a-t-il souligné.

Pour le souverain, une paix durable ne représente pas seulement l'absence de guerre, "c'est la mise en place d'un cadre respectueux de la dignité humaine". Dans cette optique, il a évoqué à plusieurs reprises l'Agenda 2030 de l'ONU qui recouvre les dix-sept objectifs de développement durable adoptés par l'ONU en 2015.

La reine Mathilde fait partie des dix-sept personnalités nommées en 2016 pour défendre ces objectifs. Avec son discours, le roi tente de présenter la Belgique comme un partenaire fiable et solide pour la construction de la paix dans le monde. Il souligne également qu'elle n'a pas d'agenda politique ou d'ambitions propres pour siéger au Conseil de sécurité. "Unir ses forces en vue de mieux atteindre un objectif, ce n'est pas faire abandon de souveraineté, mais au contraire en faire plein usage", a-t-il rappelé à l'Assemblée.

Un argument de plus alors que le Conseil de sécurité est sclérosé depuis des années par les vétos de plusieurs de ses membres permanents.

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