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Les dépôts clandestins d’ordures ont doublé depuis le début du confinement, "honteux" pour les riverains de Courcelles

Les dépôts clandestins ont fleuri un peu partout durant le confinement, suite à la fermeture des parcs à conteneurs. Malheureusement, les mauvaises habitudes sont restées. Exemple à Courcelles.

Dans un coin de campagne où la nature n’a plus tous ses droits, un dépôt sauvage d’ordure a été découvert ce matin, on y trouve des mètres cubes de planches, de meubles et même un pare-chocs. Les promeneurs sont désespérés : "c’est honteux, je n’arrive pas comprendre les gens. C’est horrible de voir ça," lance une promeneuse effarée face à l'étendue des dégâts. Les lieux sont nettoyées tous les jours, pourtant à Courcelles il y a eu 466 mètres cubes de dépôts sauvages depuis le 02 mars, contre 225 l’an dernier.

"Ils ne veulent même plus faire la queue au centre de tri"

"Il y a un afflux au centre recyclage, les gens ne patientent plus. Ils ne veulent même plus faire la queue au centre de tri et donc préfèrent trouver des endroits de campagne pour se débarrasser de leurs déchets", explique Romuald Wéry, collaborateur "travaux" à la commune de Courcelles. Pour la commune, le coût dépassera les 150 000 à 200 000 euros qui sont consacrés chaque année au ramassage des ordures sauvages. Caroline Taquin, Bourgmestre de Courcelles détaille les mesures misent en place afin de lutter contre ces incivilités : "Nos moyens d’action principaux résident dans le fait de débarrasser le dépôt directement quand il est repéré car nous savons qu’un déchet en amène un autre, c’est donc vraiment important de pouvoir les enlever directement. Cela se fait grâce à des fouilles, ensuite il y a un constat qui est envoyé aux fonctionnaires sanctionnateur en espérant qu’il y ait une sanction. Pour se faire, il faut que l’on puisse identifier le ou la personne responsable."

Des dispositifs de surveillance

Certaines communes voisines tentent de décourager les contrevenants à l’aide d’outils technologiques, à Charleroi par exemple, des caméras mobiles sont à l’étude afin de filmer en flagrant délit les pollueurs. Seul problème, le coût, puisque le budget pour deux de ces dispositifs s’élève à plus de 15 000 euros.

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