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Les pompiers de la zone Val de Sambre totalement débordés: "Je n'avais jamais connu un mois pareil en 40 ans"

Les pompiers de la zone Val de Sambre, en province de Namur, sont à bout. Ces dernières semaines, les interventions se multiplient avec la chaleur. Il y a beaucoup plus de feux de broussailles, plus de nids de guêpe et de malaises. Ils n'arrivent plus à suivre.

Dix hectares de blé qui partent en fumée (voir photo). Le 16 juillet dernier, c'était l’une des très nombreuses interventions des pompiers ce mois-là.

Pour la zone Val de Sambre, il y a eu depuis en juillet, six fois plus de feux de broussailles et cinq fois plus de nids de guêpes par rapport à l'an dernier, sans compter les sorties des ambulances.

"Dans le cadre de l'aide médicale urgente, on peut considérer qu'il y a une augmentation très sensible du nombre d'interventions car on va aussi chercher les personnes âgées dans les maisons de repos (malaises et déshydratation)", explique Marc Gilbert, le colonel des pompiers de la Zone de Secours Val de Sambr. "Je n'avais jamais connu un mois de juillet comme celui-ci en 40 ans de carrière."

"L'accident est peut-être dû à un manque de vigilance"

La charge augmente également avec les accidents de travail. Un sergent est notamment tombé du haut d'une échelle jeudi dernier et il y a eu cinq accidents depuis un mois (contre 1 à 2 par an habituellement).

"L'accident est peut-être dû à un manque de vigilance vu le nombre d'interventions. C'est peut-être dû à la chaleur aussi et aux efforts intenses que nous devons fournir", confie Jean-Louis Van Hal, sergent – pompier volontaire dans cette zone de secours.

Les zones rurales sont particulièrement concernées. Entre deux coups de chaud, les interventions risquent bien de prendre une autre tournure.

"Cela va encore continuer car on annonce jusqu'à mi-août la même chose. Après, il faut voir ce qu'il va se passer. Il y aura peut-être des orages et des inondations, ce qui veut dire que le personnel ne souffrira plus chaleur mais risque de souffrir d'une augmentation du travail avec les intempéries", ajoute Marc Gilbert.

L’occasion pour les pompiers de rappeler leur sous-effectif: il manque 25 hommes dans cette zone.

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