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"A quel point leur récit est-il neutre?": le patron de l'Office des étrangers doute des témoignages de Soudanais expulsés

Le directeur général de l'Office des étrangers, Freddy Roosemont, a des doutes sur la véracité des témoignages de Soudanais expulsés de la Belgique vers le Soudan, qui relatent avoir été torturés ou maltraités à leur retour. C'est ce qu'il a affirmé mardi à VTM Nieuws et répété à l'agence Belga.

La semaine dernière, l'Institut Tahrir pour la politique au Moyen-Orient avait livré des témoignages de ressortissants soudanais qui disaient avoir été enfermés dès leur retour au Soudan avant d'y subir de mauvais traitements. Mais Freddy Roosemont a de sérieux doutes sur la véracité de ces témoignages. "Qu'ils aient été interrogés à leur arrivée au Soudan n'est pas inhabituel. Mais ce n'est pas la même chose que de la torture", estime le patron de l'Office des étrangers.


L'ONG au Caire pas impartiale ? 

"Comment se pourrait-il que, par hasard, six personnes qui ont été renvoyées au Soudan sur une période de trois mois aient été en contact avec une ONG au Caire?", se demande M. Roosemont.

L'Institut Tahrir et Koert Debeuf, son directeur européen (et ancien collaborateur de l'alors Premier ministre Guy Verhofstadt), ne sont pas impartiaux, ajoute-t-il. "A quel point leur récit est-il neutre?" Freddy Roosemont souligne cependant qu'il s'agit à ce stade d'une conviction personnelle.

Le commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA) va mener une enquête officielle.

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