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"Je m'attendais à de la corruption en Libye mais pas à ça en Belgique"

(Belga) "Je m'attendais à être confronté à de la corruption en Libye, mais ce que j'ai vécu en Belgique, je ne pouvais pas l'imaginer", déclare mercredi soir le prince Laurent dans une enquête de "Questions à la Une" consacrée à l'affaire des fonds libyens. Il dénonce une "volonté de (lui) nuire" dans le chef du gouvernement et de certaines administrations.

Le magazine d'investigation de la RTBF s'interroge, ce mercredi, sur le lien entre les difficultés rencontrées par le prince Laurent pour récupérer l'argent qui lui est dû et l'affaire des fonds libyens. Le Prince a accordé une interview rare aux journalistes Maïté Warland et Guillaume Wollner. Dans cet entretien, il qualifie les activités de son ASBL, qui visaient à reboiser des zones arides du désert libyen, de "projet d'une vie". "J'étais prêt à m'exiler à Tripoli, (...) mes enfants avaient même commencé à apprendre l'arabe", affirme le prince Laurent. Ce dernier dénonce l'attitude du gouvernement à son égard, alors qu'une décision de justice a enjoint l'exécutif à faire le nécessaire pour récupérer les 50 millions d'euros qui sont dus à son ASBL. "Je me sens personnellement touché parce que tous les projets que j'ai menés étaient bénéfiques pour la communauté, je ne vois pas pourquoi je suis stigmatisé, je ne l'accepterai jamais", affirme le prince Laurent. "Je m'attendais à être confronté à de la corruption en Libye, mais ce que j'ai vécu en Belgique, je ne pouvais pas l'imaginer." Il dénonce des membres du gouvernement et de certaines administrations qui font preuve d'acharnement à son égard, alors que l'exécutif est intervenu pour d'autres sociétés, parmi lesquelles des entreprises d'armement. "Si j'avais été traité comme tout justiciable (comme l'avait affirmé Charles Michel en réponse à son courrier, NDLR), on aurait déjà été remboursé. Il y a une volonté de me nuire, à ma famille et à tous ceux qui me soutiennent", conclut le Prince. Il estime, quant au fond de l'affaire, qu'il est "clair" qu'il y a un "autre intérêt" que le sien qui est en jeu. "Il y a mort d'homme", souligne encore le prince Laurent au sujet des fonds libérés par la Belgique et qui pourraient avoir abouti entre les mains de milices et de terroristes. S'il récupère l'argent qui lui est dû, le Prince envisage de mettre en place des services de secours pour intervenir dans les zones de conflit, affirme-t-il. (Belga)

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