Accueil Actu

"Les personnes LGBTQI+ sont mal prises en charge sur le plan médical": une maison de la santé "arc-en-ciel" va ouvrir ses portes à Bruxelles

À l’occasion de la journée internationale contre l'homophobie et la transphobie, Sarah Schlitz était l’invitée de 7h50 au micro de Fabrice Grosfilley. La Secrétaire d'État à l'Égalité des genres du gouvernement fédéral est venue parler du vaste plan comprenant 133 mesures pour lutter contre les discriminations liées à l'identité de genre et à l'orientation sexuelle, dont l’accès à la santé est une priorité. Une maison de la santé "arc-en-ciel" devrait ouvrir ses portes au cœur du "quartier gay" à Bruxelles.

La Belgique fait figure de pionnière en matière des droits LGBTQI+. Nous sommes en effet le deuxième pays au monde à avoir accordé le mariage homosexuel. D’autres droits importants ont aussi été acquis très tôt grâce au combat des associations. Ce mardi, il s’agit de la journée internationale contre l’homophobie et la transphobie. Un jour important qui rappelle qu’aujourd’hui, trop de violences et discriminations ont encore lieu en Belgique envers ces personnes gays, lesbiennes ou transsexuelles. "Nous devons continuer résolument à avoir ce rôle de pionnier pour le droit des personnes LGBTQI+, c’est essentiel", a d’ailleurs affirmé la Secrétaire d’Etat à l’Egalité des gens du gouvernement fédéral. Sarah Schlitz était l’invitée de 7h50 au micro de Fabrice Grosfilley.

Elle est venue parler du vaste plan que présente ce mardi le gouvernement. Un plan de 133 mesures qui se penche sur différents domaines, avec comme principale priorité l’accès à la santé. "C’est un sujet qui revient beaucoup dans les préoccupations des associations des personnes concernées. Les personnes LGBTQI+ sont mal prises en charge sur le plan de la santé", a-t-elle affirmé.

Une maison de la santé

Selon la Secrétaire d’Etat à l’égalité des genres, encore aujourd’hui, trop de personnes LGBTQI+ ont peur de se rendre chez le médecin. Soit, par crainte de devoir dévoiler son identité et son orientation sexuelle "à un médecin qui ne serait pas forcément ouvert à la question", dit-elle. Soit, en raison d’un manque de connaissance des médecins en ce qui concerne les réalités spécifiques des personnes lesbiennes, transsexuelles, homosexuelles. "Elles n’ont pas les mêmes réalités médicales que les personnes hétérosexuelles ou cisgenres", insiste Sarah Schlitz.

Pour lutter contre ces craintes et inciter les personnes de cette communauté à consulter un médecin, une maison de la santé "arc-en-ciel" ouvrira ses portes en plein cœur du "quartier gay" à Bruxelles. Le fruit d’une collaboration entre le gouvernement fédéral et les autorités bruxelloises. "C’est un premier projet pilote (…) Tous les travaux doivent être lancés, ça va se faire par étape", explique-t-elle. Il s’agit d’une ancienne fabrique d’éponges qui sera réaffectée. "On est sur un plan à plusieurs mois et années, mais il y aura déjà les premières concrétisations d’ici 6 mois, je pense."

Un accueil bas seuil

Cette maison de la santé permettra "un accueil bas seuil", c’est-à-dire le plus accessible possible. "On va vers les personnes, on va les chercher pour leur parler de santé", souligne la Secrétaire d’Etat à l’égalité des genres. Un bar sera prévu à cet effet afin de permettre aux personnes de venir prendre un verre dans un premier temps et se sentir à l’aise avant de commencer à discuter de leur problème de santé. Cela "sans devoir franchir la porte d’un cabinet médical, comme elles en ont parfois peur."

Et en parallèle à ce projet, le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, a comme volonté de former davantage les médecins à la prise en charge de personnes LGBTQI+. 

À la une

Sélectionné pour vous