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Philippe Lamberts, député européen: "À un moment donné, ce sera dans la loi qu'on supprimera les avantages des voitures de société" (vidéo)

L'invité de 7h50 de Bel RTL était le député écolo européen Philippe Lamberts. Il répondait aux questions de notre journaliste Fabrice Grosfilley et évoquait notamment la qualité de l'air à Bruxelles et les changements d'habitude que les Belges devraient mettre en place dont la suppression des voitures de société.

Philippe Lamberts : "Il est urgent d'entamer le changement (..), d'engager la transition et de rééquiliber. Dans notre mobilité, on a mis le curseur complètement du côté de la mobilité individuelle. On a fermé des transports en  commun. Pensez-y quand on roule en Wallonie sur le Ravel, c'est formidable, c'est chouette mais il s'agit d'anciennes lignes de chemin de fer."

Fabrice Grosfilley : Cela veut dire que concrètement, demain, il faut en finir avec les voitures de société?

Philippe Lamberts : "Oui clairement. Les voitures de société, c'est à la fois un scandale social, fiscal et écologique. Il faut sortir de ce système."

Fabrice Grosfilley:  "Il faut sortir vite? Il y a une échéance?"

Philippe Lamberts : "Non je pense que de nouveau, cela doit être négocié parce que évidemment cela a un impact sur les rémunérations des gens. Donc vous ne pouvez pas juste dire du jour au lendemain on supprime les voitures de société. Il faut mettre les partenaires sociaux autour de la table et travailler sur une feuille de route en leur disant: "Ecoutez, il faut qu'on sorte de cette voiture salaire."

Fabrice Grosfilley:  "Mais ni les salariés, ni les patrons voudront sortir de cette voiture salaire?"

Philippe Lamberts : "Oui mais vous savez. C'est aussi du confort. J'ai aussi eu une voiture de société pendant 16 ans. Vous pensez que moi député écolo j'étais content de rendre mes clés quand je suis devenu député européen? Non, parce que pour moi, comme pour tout le monde, c'était dur de changer. C'est pas un truc qu'on fait volontairement. Je pense que si nous voulons changer des jours de pollution comme celui-ci, il faut le faire ensemble. Changer tout seul, c'est pas gai. Subir le changement, 'ets pas gai mais décider ensemble de changer, c'est autre chose."

Fabrice Grosfilley :  "Est-ce qu'on imposera aux gens de renoncer à leur voiture de société?"

Philippe Lamberts : A un moment donné, ce sera dans la loi qu'on supprimera les avantages des voitures de société. En tous les cas, je l'espère mais ce sera négocié".

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