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"Si demain, 30% des gens faisaient du covoiturage, on ne parlerait même plus de bouchons en Belgique"

Si le lobby automobile estime que le problème des émissions de gaz à effet de serre produites par les voitures pourra être résolu en variant les sources d'énergie (moteurs électrique, au gaz, à hydrogène, à essence et diesel), pour la plupart des responsables publiques et des organisation de défense de l'environnement, la seule solution sera de diminuer le nombre de voitures en circulation et de passer à une forme de mobilité où la toute puissante voiture ne serait plus au centre. Le ministre de la Mobilité, François Bellot n'a pas dit autre chose ce matin sur Bel RTL alors qu'il répondait aux questions de notre journaliste politique Loïc Parmentier. "Si on veut réellement réduire le CO2, il faut aller vers une autre mobilité plus propre, plus respectueuse, il y a les vélos électriques, la marche à pied, les transports en commun. Il faut un transport public plus efficace", a déclaré le ministre rappelant que le train produisait 18X moins de gaz à effet de serre que la voiture. Comment arriver à une mobilité plus propre ? Selon lui, il y a de nombreuses pistes: agir sur la fiscalité, avoir une vraie chaîne de la mobilité qui combine tous les modes de transport, une intégration tarifaire.

Le covoiturage constitue lui aussi une arme efficace pour réduire l'usage de la voiture. On observe en effet tous les jours dans les bouchons sur le Ring que les conducteurs immobilisés sont seuls dans leur grosse voiture. "Si demain, 30% des gens faisaient du covoiturage, on ne parlerait même plus de bouchons en Belgique", a asséné François Bellot qui constate que dans certains cas on ne peut pas se passer de la voiture (on peut penser aux personnes vivant en campagne dans des endroits isolés) mais dans d'autre cas, on ne veut pas se priver de sa voiture.

Le ministre soumettra dans dix jours à ses collègues régionaux sa "vision interfédérale" de la mobilité pour 2030, qui passe notamment par la création d'une agence, comme c'est le cas notamment en Suisse et en Allemagne, afin de mieux coordonner "des gens qui aujourd'hui travaillent chacun dans leur coin". Les problèmes d'embouteillage, la faiblesse de l'offre de transport en commun, la demande croissante de services de mobilité partagée, leur traduction dans des applications numériques, la gestion de ces données numériques, etc., nécessitent une coordination plus forte entre niveaux de pouvoir, après 30 ans de régionalisation de la Mobilité,

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